Retrait de Siemens du projet de tramway : «une occasion en or» pour Alstom, selon QS
Marc-André Gagnon | Journal de Québec
Le retrait de Siemens dans la course pour fabriquer les rames du tramway de Québec est « une occasion en or » pour Alstom de se faire valoir en vue de plusieurs autres projets de transport collectif, considère le solidaire Étienne Grandmont.
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Même si « on aimerait mieux avoir de la compétition », il n’est « pas anormal », voire « assez courant » d’avoir un seul soumissionnaire pour fournir le matériel roulant d’un tel projet, assure le député.
« Ce n’est pas la première fois que ça arrive. Donc c’est possible pour la Ville et le bureau de projet de négocier de gré à gré », croit M. Grandmont, qui a pleine confiance en ces derniers.
« Je les ai vu travailler de l’intérieur, ils connaissent vraiment, vraiment, vraiment le projet », a fait valoir en entrevue l’ex-directeur général d’Accès transports viables, qui a succédé à Catherine Dorion le 3 octobre dernier dans Taschereau.
« Je suis très confiant que la Ville et le bureau de projet ont en main tous les outils pour être capables de faire une négociation qui va être très profitable pour les citoyens et les citoyennes », a-t-il résumé.
Opportunité
Pour la multinationale ferroviaire française Alstom, qui a racheté les activités Bombardier Transport en 2021, le désistement du groupe d’origine allemande Siemens devient une opportunité, selon M. Grandmont.
D’autant plus vu le marché qui s’ouvre au Québec, avec la multiplication des grands projets de transport collectif à Laval, Longueuil, Gatineau et Montréal, considère le député solidaire.
« Bombardier-Alstom a quand même une expertise qui est reconnue dans le monde, rappelle M. Grandmont. Elle a tout intérêt à avoir une proposition qui soit réaliste, autant dans la technologie qui va être proposée que dans les coûts qui vont y être associés. »
Appuyer sur l’accélérateur
Rappelant que le ministre Jonatan Julien s’est récemment positionné comme un « allié indéfectible » du projet de tramway, le député de Québec solidaire invite le gouvernement « à peser sur l’accélérateur » pour ne pas retarder davantage la concrétisation du tramway à Québec.
Rappelons que vendredi dernier, le maire Bruno Marchand a annoncé qu’il faudra finalement attendre jusqu’à 2023 avant d’obtenir la mise à jour des coûts du projet, évalué aux dernières nouvelles à un peu moins de 4 milliards $.
Quant au début du procès initié par l’avocat Guy Bertrand et les opposants au tramway du groupe Québec mérite mieux, Étienne Grandmont estime que ce recours s’apparente surtout au « phénomène de pas dans ma cour ».
Ces mêmes opposants se font beaucoup plus discrets « quand il s’agit d’élargir des autoroutes », remarque le député.
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