Retour en classe: Des parents pourraient venir en renfort
Daphnée Dion-Viens
Enseignants et directions d’école sont loin d’être rassurés par les mesures mises en place pour le retour en classe et accusent Québec d’être mal préparé pour faire face au manque de personnel appréhendé dans les écoles, alors que des parents bénévoles pourraient être appelés en renfort.
• À lire aussi: Retour en classe: encore beaucoup d’inquiétudes
• À lire aussi: Retour en classe dès lundi: le masque en tout temps à l’école
• À lire aussi: Le nombre de cas ne sera plus recensé dans les écoles
- Écoutez l'entrevue de Richard Martineau avec Kévin Roy sur QUB radio :
Le ministère de l’Éducation a fait parvenir au réseau scolaire des lignes directrices permettant d’établir un plan de contingence, afin d’éviter les bris de services en raison d’un « très grand nombre d’absences » anticipé dans les rangs du personnel scolaire.
Des services complémentaires en orthopédagogie ou en orthophonie pourraient être suspendus et des enseignants, libérés de certaines tâches en vue d’un « éventuel délestage », peut-on lire dans un document transmis au réseau.
- Écoutez la chronique de Sylvain Dancause, enseignant de mathématiques et de sciences au secondaire
Des « parents volontaires » pourraient être appelés à superviser des groupes d’élèves au besoin, une mesure « exceptionnelle » qui devrait toutefois être utilisée « en dernier recours », a précisé le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, qui a appelé les parents à se montrer « indulgents » dans les semaines à venir.
Pas du gardiennage
Dans les rangs des enseignants, on déplore que Québec ne semble s’intéresser qu’à la présence des élèves en classe, sans se préoccuper de leurs apprentissages.
- Écoutez l'entrevue de Mario Dumont avec Sylvain Martel, président du comité de parents de Laval sur QUB Radio:
« On s’en va vers du gardiennage, c’est comme ça que les enseignants se sentent », laisse tomber Josée Scalabrini, présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ).
De son côté, Sylvain Mallette, président de la Fédération autonome de l’enseignement, n’a pas du tout été rassuré par les propos du nouveau directeur de santé publique, le Dr Luc Boileau, qui assure que tout est en place pour permettre un retour en classe sécuritaire.
« Omicron est un variant potentiellement dangereux et hautement transmissible, pas un Calinours », affirme-t-il, alors que la Santé publique considère que la réouverture des écoles représente plutôt un risque calculé, considérant les bénéfices pour les enfants.
De leur côté, les directions d’école se demandent comment elles arriveront à jongler avec le manque de personnel, qui était déjà criant dans le réseau scolaire avant l’arrivée du variant Omicron, et quels en seront les impacts au quotidien.