10 février: résumé complet des exploits olympiques canadiens
( Sportcom ), Richard Boutin et Agence QMI
Dans une bataille au coude à coude avec son idole de jeunesse, Eliot Grondin a écrit une page d’histoire en devenant le plus jeune athlète en snowboard cross à remporter une médaille olympique.
Alors que le Québec était plongé dans la nuit, Grondin a enlevé la médaille d’argent après avoir remporté toutes ses vagues précédentes. Le photo finish a été nécessaire pour confirmer la victoire de l’Autrichien Alessandro Haemmerle. L’Italien Omar Visintin a mérité le bronze.
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«C’est fou de remporter l’argent olympique à 20 ans et de partager le podium avec mes idoles que je regarde depuis que je suis tout jeune. Je commence à réaliser que je suis médaillé olympique. J’ai respecté mon plan de match toute la journée.»
Plus rapide lors de l’étape de sélection, Grondin a ensuite enchaîné les victoires avant de tirer de l’arrière pour la première fois de la journée en finale quand Haemmerle à réussi à le dépasser.
«Ce fut l’une de mes courses les plus le fun de la journée, a-t-il raconté. Alessandro m’a challengé et j’ai rivalisé avec lui. À la fin, j’ai donné tout ce que j’avais pour me rapprocher le plus possible, mais je savais que ça ne serait pas suffisant.»
«Quand Alessandro réussit à te dépasser, ça devient très difficile de revenir et ça prend beaucoup de travail, de poursuivre celui qui a terminé deuxième au classement du Globe de cristal la saison dernière derrière l’Autrichien. Nous avons bataillé ferme, mais ce fut une course propre.»
Belle complicité
Après la finale, Grondin et Haemmerle ont échangé les accolades et on pouvait sentir une belle complicité entre les deux rivaux. «Pendant l’hiver, Alessandro est quasiment mon grand frère, a expliqué le Beauceron. On passe plusieurs semaines en Europe et ça devient difficile d’être loin de tes proches. En décembre quand je trouvais ça plus difficile, il m’a invité chez lui deux soir. On s’est fait à manger et je me suis senti un peu comme à la maison. Que mon plus grand adversaire fasse ça signifie beaucoup pour moi. J’ai un grand respect pour lui.»
Le succès passe par le plaisir
Avant de penser à gagner une médaille, la fierté de Sainte-Marie-de-Beauce avait un autre titre en tête. «Toute la semaine, j’avais dit à nos entraîneurs que je voulais gagner le concours du gars qui avait le plus de plaisir, a-t-il raconté. Les Jeux se déroulent une fois aux quatre ans et mon but était de m’amuser le plus possible et être le gars qui a le plus de fun en sortant du portillon de départ.»
«Je ne me suis pas levé ce matin en me disant que je devais gagner une médaille, de poursuivre Grondin. Plusieurs croyaient que j’avais une chance de médaille, mais je voulais profiter de l’expérience et donner le meilleur de moi-même. Je suis super content de moi-même.»
Deuxième plus jeune membre de la délégation canadienne à Pyeongchang en 2018, Grondin dit avoir appris de cette première expérience où il avait conclu la compétition en 36e place.
«Je suis arrivé ici et je savais à quoi m’attendre, a-t-il résumé. Je n’ai pas été surpris. Je me suis préparé et je suis resté concentré. Je pense que mes parents vont célébrer un petit peu ma médaille. Parce que je me suis tenu loin de mon téléphone au cours des deux derniers jours, je ne sais pas s’il y a eu un rassemblement à Sainte-Marie.»
Isabelle Weidemann réalise une première canadienne
La patineuse de vitesse longue piste Isabelle Weidemann est devenue jeudi la première double médaillée canadienne des Jeux olympiques de Pékin en méritant l’argent à l’épreuve du 5000 mètres féminin.
L’athlète d’Ottawa, qui avait remporté le bronze au 3000 m quelques jours plus tôt, évoluait au sein de l’avant-dernier duo de patineuses. Elle a remis un chrono de 6 min 48,18 s pour s’assurer du meilleur temps provisoire. Par la suite, la favorite de la compétition, la Néerlandaise Irene Schouten a réalisé une nouvelle marque olympique grâce à un temps de 6:43,51. Pour sa part, la Tchèque Martina Sablikova (6:50,09) a conclu une brillante carrière aux Jeux en finissant troisième, mettant la main sur sa septième médaille à vie.
Douze concurrentes ont participé à la finale du jour.
James Crawford décroche le bronze
L’athlète canadien James Crawford a remporté une médaille de bronze historique en combiné alpin aux Jeux olympiques de Pékin, jeudi.
Le Canadien est devancé sur le podium par l’Autrichien Johannes Strolz et le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde qui ont raflé l’or et l’argent respectivement.
Crawford a très bien performé lors des deux manches de l’épreuve au centre national de ski alpin de Yanqing, offrant ainsi au Canada la première médaille de combiné alpin de l’histoire aux Jeux olympiques.
Équipe Canada a salué sur les réseaux sociaux une victoire «historique» qui a permis à Crawford de mettre le pied sur le podium avec un résultat de 2 min 32 s 2/100.
Pour rappel, le Canadien avait raté de peu le podium dans la descente, lundi, avec un résultat crève-cœur qui l’a placé à la quatrième place.
Ski acrobatique: les Canadiens en bronze aux sauts par équipes mixtes
La jeune équipe canadienne formée de Marion Thénault, Miha Fontaine et Lewis Irving, âgés respectivement de 21, 18 et 26 ans, est médaillée de bronze à la première compétition olympique par équipe des sauts en ski acrobatique.
Jeudi, les trois Québécois ont totalisé 290,98 points pour finir derrière les États-Unis (338,34) et la Chine (324,22).
«Je suis vraiment content de cette médaille-là, car notre philosophie, c’est de travailler en équipe. C’est là-dessus que nous avons bâti notre succès. Comme "coach", c’est ma vision et c’est très satisfaisant!», a soutenu l’entraîneur canadien Jeff Bean, en entrevue téléphonique, prenant soin de préciser à Sportcom qu’il avait une bière froide à la main pour célébrer cette médaille.
Les trois représentants du Canada ont bien fait en première finale pour conclure au troisième rang, ce qui leur a permis d’obtenir leur laissez-passer pour la deuxième finale qui regroupait les quatre meilleures formations.
Dans cette ronde, les choses ont toutefois été un peu plus ardues pour se frayer un chemin jusqu’au podium olympique. Thénault a raté son atterrissage quand son dos a frappé le sol, malgré une belle position dans les airs. Elle a reçu une note de 62,74.
Miha Fontaine a remis son équipe en selle et il a obtenu 116,48 points pour son Back lay double full full. Le sauteur de Lac-Beauport a exprimé sa satisfaction en faisant le «make it rain» (NDLR : en imitant un geste de faire glisser des billets de banque) à la caméra, confiant que sa note serait payante. Et ce fut le cas pour placer son équipe au troisième rang provisoire.
Irving règle le dossier
Ne restait plus qu’au vétéran Irving de finir le travail amorcé par ses jeunes coéquipiers. Celui qui a fait l’impasse sur les épreuves de Coupe du monde depuis le début de la saison en raison d’une blessure a démontré qu’il pouvait résister à la pression olympique.
«Dans une compétition par équipe, c’est plus stressant parce que tu ne veux pas laisser tomber tes coéquipiers», a ajouté Bean.
La réception du dernier saut d’Irving a été trop vers l’arrière, mais ses mains n’ont pas touché le sol, ce qui lui a valu une note de 111,76, suffisante pour que son équipe s’assure d’une place sur le podium qui a été confirmée quelques minutes plus tard. Ils ont devancé les Suisses par 14,97 points.
«C’est lui qui avait tout le stress et la pression. Ça va l’aider à gagner en confiance pour la compétition individuelle. Il n’a pas sauté au maximum de son potentiel, mais il aura encore un petit extra qu’il pourra aller chercher», a conclu l’entraîneur.
Curling masculin : grosse victoire pour le Canada
La formation canadienne du skip Brad Gushue a inscrit le point décisif au 10e bout pour disposer de la Norvège au compte de 6 à 5 dans un match du tour préliminaire du tournoi de curling masculin, jeudi, aux Jeux olympiques de Pékin.
Les gagnants ont ainsi savouré un deuxième triomphe en autant de sorties depuis le début de la compétition.
Le quatuor de l’unifolié complété par Mark Nichols, Brett Gallant et Geoff Walker a profité du marteau à la dernière reprise pour s’assurer d’un gain âprement disputé face au groupe du skip Steffen Walstad, qui avait créé l’impasse avec deux points en neuvième manche.
Vendredi, le Canada se mesurera à la Suisse, avant un rendez-vous avec les Suédois.
Sortie frustrante pour Katherine Stewart-Jones et Cendrine Browne
Les fondeuses Katherine Stewart-Jones et Cendrine Browne partageaient le même sentiment après le 10 kilomètres classique des Jeux olympiques de Pékin : celui d’avoir tout donné avec des ressources limitées, jeudi.
Stewart-Jones a conclu au 36e rang, avec un retard de 3 min 02,30 s, et Browne, au 48e à 3 :41,60 de la tête.
La Canadienne Dahria Betty (+1:53,90) a surpris en se classant en 18e place, alors que l’autre Québécoise en action, Olivia Bouffard-Nesbitt a conclu au 61e rang à 4:54,80.
«Je suis pas mal déçue de ma performance. J’ai vraiment tout donné, mais ce n’est pas le sentiment que je voulais [avoir après la course]. C’est vraiment difficile. C’est juste une mauvaise journée pour moi et c’est un peu frustrant», a reconnu Stewart-Jones, 26 ans.
L’athlète de Chelsea qui s’est classée 23e au skiathlon plus tôt cette semaine a expliqué en français à Sportcom que c’est au deuxième kilomètre qu’elle a su qu’elle n’était pas dans un grand jour.
«Je me sentais correcte dans les deux premiers kilomètres, mais après, j’avais juste les jambes et les bras vraiment lourds. Je savais que ce serait difficile, mais en même temps, avec l’altitude, ça peut être normal. [...] Je sais que ma forme est là.»
Le son de cloche était le même chez Browne.
«J’espérais mieux parce que j’avais fait un bon classement au skiathlon [20e]. Malheureusement, aujourd’hui, il me manquait un petit quelque chose pour être capable de pousser fort. Ça ne peut pas toujours bien aller. On est des êtres humains et je vais la mettre derrière moi celle-là et me concentrer sur ce qui s’en vient.»
Pour faire une analogie automobile, la fondeuse qui était la deuxième à s’élancer sur le parcours a eu l’impression que son moteur stagnait en troisième vitesse. «J’étais accotée, mais je n’allais pas vite.»
La favorite, la Norvégienne Therese Johaug, a ajouté une médaille d’or à sa collection après celle obtenue au skiathlon. Ce n’est que par la mince marge de 40 centièmes de seconde qu’elle a battu la Finlandaise Kerttu Niskanen qui était pourtant première au dernier temps de passage situé à 1,8 km de l’arrivée.
Comme bien des skieuses, Niskanen a faibli en fin de course pour voir l’or lui glisser des doigts. Krista Parmakoski, également de la Finlande, a complété le podium.
Place au relais
Stewart-Jones et Browne ont confiance de laisser ce mauvais épisode en arrière. Elles avaient déjà la tête au relais 4 x 5 km de samedi. Stewart-Jones et Beatty devraient skier les portions en style classique, tandis que Browne et Bouffard-Nesbitt seraient retenues pour celles en style libre. L’ordre des skieuses demeure à confirmer.
«J’aimerais bien partir le relais. J’aime ça être la première et ça va tout le temps bien pour moi», a avancé Stewart-Jones.
«Si tout le monde a une bonne journée, je pense qu’on peut être super compétitives», a conclu Browne.
Elizabeth Hosking doit se contenter du sixième rang
La Québécoise Elizabeth Hosking s’est classée au sixième rang de la finale de demi-lune en surf des neiges, jeudi, aux Jeux olympiques de Pékin. Neuvième à l’issue des qualifications disputées la veille, l’athlète de 20 ans n’a pas perdu de temps pour obtenir de précieux points lors de la finale.
Dès son premier passage dans la demi-lune, Hosking a obtenu 73 points. Elle a ensuite amélioré ce total dès sa deuxième tentative en inscrivant 79,25 points, son meilleur résultat de la journée.
«C’est incroyable ! J’ai fait la descente que je voulais avec un 1080 au départ, et je l’ai fait encore mieux ensuite. J’ai amélioré mon résultat, c’était parfait! C’est la finale des Jeux olympiques, il n’était pas question d’y aller de manière sécuritaire et ç’a payé», a-t-elle mentionné, le sourire dans la voix.
Tentant d’y aller le tout pour le tout à sa dernière descente, la Québécoise a été victime d’une chute et elle n’a pas pu grimper au classement général. Elle se dit toutefois extrêmement satisfaite de sa performance, elle qui avait dû se contenter du 19e rang il y a quatre ans, aux Jeux de Pyeongchang.
«J’étais confiante et je voulais y aller à 120 %, j’aurais peut-être dû me contenter de 110 %. Je suis super satisfaite de ma performance. Je suis très contente de ma journée, ça met un beau point d’exclamation sur ma saison», s’est-elle exprimée, en entrevue avec Sportcom.
La compétition a été remportée par Chloe Kim qui n’a laissé aucune chance à ses adversaires dès son premier passage, obtenant 94 points. L’Américaine avait également raflé l’or aux Jeux olympiques de 2018. Elle a été accompagnée sur le podium par l’Espagnole Queralt Castellet (90,25) et la Japonaise Sena Tomita (88,25).
Souvenirs pour la vie
C’est avec la tête remplie de beaux souvenirs qu’Elizabeth Hosking retournera au pays dans les prochains jours. Elle avoue que le syndrome de l’imposteur dont elle souffrait il y a quatre ans à Pyeongchang est maintenant chose du passé. C’est, entre autres, pour cette raison que son expérience à Pékin a dépassé toutes ses attentes.
«En 2018, je ne connaissais personne, j’avais participé à seulement quelques compétitions internationales, je ne sentais pas que j’avais tout à fait ma place. Cette année, j’ai participé à toutes les finales avant les Jeux et j’ai fait beaucoup de top 5 récemment. Les Jeux olympiques de 2022 resteront à jamais gravés dans ma mémoire», a-t-elle conclu.
Curling masculin: grosse victoire pour le Canada
La formation canadienne du skip Brad Gushue a inscrit le point décisif au 10e bout pour disposer de la Norvège au compte de 6 à 5 dans un match du tour préliminaire du tournoi de curling masculin, jeudi, aux Jeux olympiques de Pékin.
Les gagnants ont ainsi savouré un deuxième triomphe en autant de sorties depuis le début de la compétition.
Le quatuor de l’unifolié complété par Mark Nichols, Brett Gallant et Geoff Walker a profité du marteau à la dernière reprise pour s’assurer d’un gain âprement disputé face au groupe du skip Steffen Walstad, qui avait créé l’impasse avec deux points en neuvième manche.
Vendredi, le Canada se mesurera à la Suisse, avant un rendez-vous avec les Suédois.
Jennifer Jones commence bien
Du côté féminin, le quatuor canadien a inscrit trois points aux quatrième et sixième bouts pour triompher au compte de 12 à 7 contre les Sud-Coréennes à son premier match du tournoi.
La skip Jennifer Jones et ses comparses Kaitlyn Lawes, Dawn McEwen et Jocelyn Peterman ont toutefois trimé dur face au groupe de la skip EunJung Kim, qui a créé l’égalité 3 à 3 au troisième engagement. Les gagnantes ont mis la partie hors de la portée de leurs adversaires - dirigées par l’entraîneur canadien Peter Gallant - avec un doublé au dernier bout.
Jones a conservé un pourcentage d’efficacité de 83 % sur ses lancers, comparativement à 79 % pour Kim.
Le Canada a rendez-vous avec les Japonaises, vendredi.