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Réseaux sociaux et campagne électorale: les politiciens fuient les questions «gossantes»

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        Samuel Roberge

        14 avril à 16h48
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        Plusieurs politiciens évitent les médias traditionnels comme la peste en période de campagne électorale, une habitude qui n’est pas nouvelle, mais qui a augmenté depuis l’avènement des réseaux sociaux, selon une journaliste et professeure à l’École des médias de l’UQÀM.

        «Le beat a été modifié par les médias sociaux. On veut les contourner», explique, lundi, Kathleen Lévesque au micro de Benoît Dutrizac, à QUB radio et télé, diffusé en simultané au 99,5 FM Montréal.

        Les candidats utilisent désormais ces canaux plus directs avec la population afin d’éviter tous les intermédiaires qui pourraient remettre en questions ou, selon certains, déformer les propos.

        «Les partis politiques ont bien compris que plutôt que de faire face à des journalistes avec leurs questions gossantes – disons les choses simplement – on peut les contourner et on peut s'adresser directement au public», précise la professeure.

        Les politiciens profitent donc de ces accès avec la population pour charmer les citoyens, pour se rapprocher des gens.

        «On veut donner notre point de vue et on veut être sûr et certain que la population va comprendre ce qu'on leur dit directement. Sans d'intermédiaires, poursuit-elle. Donc, plus de journalistes, le moins possible, qui vont décortiquer, qui vont analyser, qui vont mettre des nuances. Le moins de nuances possible.»

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        • Sur le même sujet, écoutez cet épisode balado tiré de l'émission de Benoit Dutrizac, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

        D’ailleurs, les exemples de ces formes de contournement se multiplient depuis le début de la course électorale fédérale.

        Pierre Poilievre n’accepte que quatre questions lors de ses conférences de presse et interdit désormais l’accès à l’autobus du parti aux journalistes.

        Mark Carney, qui a dit, selon l’interprétation de plusieurs personnes, «ça suffit» à une journaliste pendant une période de questions, essaie de limiter le plus possible les entrevues, et surtout celles en français. Il a d’ailleurs refusé l’invitation au «Face-à-Face TVA», un débat des chefs à la chaine francophone.

        Ils se sont toutefois prêtés au jeu des médias d’infodivertissement. Pierre Poilievre a donné une entrevue autour d’une poutine à l’entrepreneur et influenceur Olivier Primeau. Mark Carney a de son côté accordé une entrevue au youtubeur Nardwuar.

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