Une employée de prison renvoyée à cause de son tampon
Marie-Hélène Racine-Lacroix
Joyce Flores, une hygiéniste dentaire, a perdu son emploi dans une prison de Virginie quand elle a été soupçonnée de faire de la contrebande.
La cause de ces soupçons? Le scanneur corporel à l’entrée de la prison n’a pas pu faire la différence entre de la contrebande et le tampon de Flores, explique NBC.
L'incident a eu lieu en décembre 2019 et Flores a déposé sa plainte en novembre dernier après une enquête de la Commission pour l'égalité des chances en matière d'emploi.
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Dans sa poursuite, on déclare: «À aucun moment (Flores), n'a apporté de la contrebande ou tenté d'en faire entrer au centre correctionnel d'Augusta. [Son] emploi a été résilié parce qu'elle était une femme menstruée utilisant un produit d'hygiène féminine à son arrivée au travail.»
Flores allègue qu’elle a été interrogée pendant des heures au centre correctionnel d’Augusta. Elle a finalement été licenciée de son poste même si elle avait pu prouver qu’elle avait ses menstruations et que rien d’illégal n’avait été trouvé dans sa voiture et son espace de travail lors d’une fouille.
Un juge fédéral a statué, cette semaine, qu’elle pourra intenter une action en justice contre son État pour discrimination sexiste.
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Effectivement, la majorité des personnes pouvant avoir des menstruations sont des femmes.
Quant au Département des services correctionnels, il a demandé à ce qu’un juge rejette la demande de Flores, en arguant qu’elle n’avait pas réussi à démontrer que le sexe avait été un facteur de motivation dans le licenciement.
Lundi, dans le dernier avancement de cette histoire, le juge Thomas Cullen a rejeté cette requête dans un avis. «Sans la menstruation de Flores et l'utilisation d'un tampon - des conditions inextricables à son sexe [...], elle n'aurait pas été licenciée.»