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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Rébellion du chef du groupe Wagner: une première «contestation armée de cette ampleur contre Vladimir Poutine»

«Ce sont des gens qui ont l’expérience du combat, qui sont équipés. Ce n’est pas une petite rébellion. Ce ne sont pas des manifestants dans une rue avec un débordement violent», soutient un expert

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        Photo portrait de Laurent Lavoie

        Laurent Lavoie

        24 juin 2023
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        La rébellion du groupe paramilitaire Wagner contre les forces armées russes a placé le président Vladimir Poutine devant une révolte sans précédent, alimentant la possibilité d’un conflit violent sur son propre territoire, analysent des experts.

        • À lire aussi: Le chef de Wagner fait volte-face et ordonne à ses troupes de stopper leur marche vers Moscou

        • À lire aussi: Le groupe Wagner se rapproche à 200 km de Moscou

        • À lire aussi: Nouvelle offensive de l'Ukraine, Poutine «a très peur»: «C'est un chaos total»

        «C’est la première fois effectivement qu’on voit une contestation armée de cette ampleur contre Vladimir Poutine», résume au bout du fil Guillaume Sauvé, chercheur invité au Centre d’études et de recherches internationales, à l’Université de Montréal.

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              Dans un retentissant coup de théâtre, le chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, avait déclaré vouloir renverser le commandement militaire russe. Il l’accuse d’avoir bombardé et tué plusieurs de ses soldats.

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                    Prigojine avait ainsi annoncé que ses forces avaient «passé [...] la frontière de l’État» russe et étaient entrées dans Rostov, dans le sud du pays, en direction de Moscou. Jusque-là, plusieurs milliers de soldats du groupe Wagner étaient déployés en Ukraine pour appuyer l’armée russe. 

                    Des citoyens se déplaçaient tout près d'un véhicule militaire, à Rostov-sur-le-Don, samedi.
                    Des citoyens se déplaçaient tout près d'un véhicule militaire, à Rostov-sur-le-Don, samedi. AFP

                    «On continue, on ira jusqu’au bout, a dit Evguéni Prigojine dans un message audio sur Telegram. Nous détruirons tout ce qui sera mis sur notre route.»

                    Dans une nouvelle déclaration samedi, il a toutefois affirmé que ses troupes retournaient au combat en Ukraine, pour éviter un bain de sang.

                    Coup dur

                    Cette confrontation avait forcé le Kremlin à déployer des troupes sur son propre territoire. Des images relayées par le New York Times montrent qu’un périmètre a été érigé autour de Moscou pour bloquer le passage au groupe Wagner.

                    Des membres du groupe Wagner, à Rostov-sur-le-Don, ce samedi.
                    Des membres du groupe Wagner, à Rostov-sur-le-Don, ce samedi. AFP

                    Le groupe paramilitaire posait une réelle menace sur le territoire russe, souligne Pierre Jolicoeur, professeur de science politique au Collège militaire royal du Canada (CMR).

                    «Ce sont des gens qui ont l’expérience du combat, qui sont équipés. Ce n’est pas une petite rébellion. Ce ne sont pas des manifestants dans une rue avec un débordement violent», explique M. Jolicoeur. 

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                          Il est difficile d’envisager les possibles conséquences d’un affrontement, font valoir les experts interrogés par Le Journal. Un coup d’État aurait été «surprenant», estime Guillaume Sauvé.

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                                «Il faudrait qu’il y ait une partie de l’état-major à Moscou qui prenne le parti de Prigojine», indique-t-il. 

                                L’autre possible scénario: une guerre civile éclate, entraînant de violents affrontements.

                                Bonne et mauvaise nouvelle

                                À court terme, cette confrontation aurait pu néanmoins servir de «distraction» pour l’armée ukrainienne, évoque Pierre Jolicoeur.

                                «Pour les Ukrainiens, c’est une bonne nouvelle, quelque part, parce que ça leur permet peut-être de mener leurs opérations, leur contre-offensive, avec plus de succès», explique-t-il.

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                                      Si Evguéni Prigojine parvenait à renverser le commandement russe, «ce ne serait pas une bonne nouvelle pour la guerre», ajoute Guillaume Sauvé.

                                      Guillaume Sauvé est chercheur au Centre d'études et de recherches internationales de l'Université de Montréal.
                                      Guillaume Sauvé est chercheur au Centre d'études et de recherches internationales de l'Université de Montréal. Photo courtoisie

                                      «C’est quelqu’un qui appelle à la conscription générale en Russie, [...] donc tous les Russes en armes, et à l’utilisation de l’arme nucléaire tactique sur l’Ukraine, décrit le chercheur. C’est quelqu’un de beaucoup plus va-t’en guerre que Poutine.»

                                      Avec les informations de l’AFP

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