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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Raynald Desjardins devra divulguer ses finances aux autorités carcérales

Le mafioso a subi un revers devant la Commission des libérations conditionnelles

Raynald Desjardins en décembre 2011 au moment de son arrestation pour le meurtre de l’aspirant parrain Salvatore Montagna.
Raynald Desjardins en décembre 2011 au moment de son arrestation pour le meurtre de l’aspirant parrain Salvatore Montagna. Photo d’archives, Agence QMI
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Camille Payant

1 février 2023
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Raynald Desjardins, l’un des plus influents acteurs de la mafia montréalaise, devra finalement divulguer ses finances aux autorités carcérales, a tranché la Commission des libérations conditionnelles du Canada. 

• À lire aussi: Mafia montréalaise: le caïd Raynald Desjardins est de nouveau en liberté

« Un lien clair a été établi entre la condition de divulguer vos finances et votre risque de commettre une infraction pour but d’appât du gain », a noté la Section d’appel de la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC). 

Dans sa décision rendue mardi, elle a donc confirmé celle de septembre obligeant Desjardins à dévoiler ses finances à sa libération d’office. 

Desjardins s’était retrouvé derrière les barreaux pour avoir planifié le meurtre de Salvatore Montagna, tué par balles en novembre 2011 à Charlemagne, sur la Rive-Nord de Montréal. 

Après avoir été libéré d’office en avril 2021, puis renvoyé derrière les barreaux, car il se trouvait en permanence avec un garde du corps criminalisé, le mafioso de 68 ans a finalement pu sortir de prison en septembre dernier. 

  • Écoutez le segment judiciaire avec Nicole Gibeault diffusé chaque jour en direct 11 h 10 via QUB radio :

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Conditions de libération

De nombreuses conditions étaient assorties à cette sortie du pénitencier, dont celle de divulguer ses finances.

Or, selon Desjardins, « la Commission a violé un principe de justice fondamentale », soit le devoir d’agir équitablement et le droit d’être entendu. 

« Vous soutenez que rien dans les renseignements ne permet d’associer vos délits actuels à l’appât du gain ou à l’enrichissement par le biais d’activités criminelles », peut-on lire dans la décision. 

Desjardins soutenait que la CLCC se basait sur un délit d’importation de stupéfiants qui remonte aux années 1990 pour imposer une telle condition, mais qu’aucun lien n’avait été établi entre celui-ci et le présent délit. 

Or, la CLCC note que le Lavallois est « toujours considéré comme un associé actif au crime organisé ». 

« L’un des objectifs principaux d’une organisation criminelle est de commettre des infractions pour lui procurer un avantage financier », précise-t-elle. 

Risque de retour en prison

Si Raynald Desjardins ne se plie pas à cette nouvelle décision de la CLCC, il risquerait de retourner derrière les barreaux, explique l’avocate en droit carcéral Sylvie Bordelais. 

« S’il y a un bris, la personne va voir sa libération suspendue, ce qui signifie une réincarcération. La Commission aura un mois pour faire ses recommandations à savoir s’il peut être libéré ou s’il devra se présenter de nouveau devant les commissaires » de la CLCC, explique Me Bordelais. 

Raynald Desjardins a aussi la possibilité de s’adresser devant la Cour fédérale d’ici 30 jours afin de contester la décision de la Section d’appel. 

Avec la collaboration de Valérie Gonthier

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