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L'article provient de TVA Nouvelles

La DPJ n’interviendra pas si des parents amènent leurs enfants à un rassemblement illégal

Photo Dominique Lelièvre
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Diane Tremblay | Journal de Québec

17 février 2022
17 février 2022
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Alors que le décret fédéral sur les mesures d’urgence ne permet plus aux parents d’amener des enfants à des rassemblements illégaux, au Québec, la DPJ considère qu’un enfant à une manifestation n’est pas un motif d’intervention.

Au Québec, où le gouvernement ne compte pas se prévaloir des dispositions prévues dans la Loi sur les mesures d’urgence, on estime que la présence d’enfants sur des lieux où se déroulent des manifestations ne contrevient pas à la Loi sur la protection de la jeunesse.  

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« Le fait d’amener un enfant à une manifestation ne peut être à lui seul un critère qui détermine si la sécurité et le développement d’un enfant sont compromis », a répondu Marie-Claude Lacasse, porte-parole au ministère de la Santé et des Services sociaux.

Cette dernière ajoute toutefois qu’un enfant qui participe à une manifestation pourrait faire l’objet d’un signalement.  

Valérie Assouline, avocate spécialisée en droit de la jeunesse et de la famille, estime que la situation est différente en Ontario, où la manifestation à Ottawa perdure.

« Le fait d’amener [un enfant à une manifestation], ça ne compromet pas [la sécurité]. Le fait qu’ils restent pendant 17 jours confinés, là, il y a un risque », a-t-elle soutenu.

Selon elle, les Services de la protection de la jeunesse de l’Ontario ont les outils en main pour gérer la situation.

Pas pour les enfants

En entrevue à LCN, Régine Laurent, présidente de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse, s’est dite étonnée hier de voir des enfants en poussette dans la manifestation d’Ottawa. 

« L’odeur de gaz tout le temps, des klaxons 24 heures par jour jusqu’à ce qu’il y ait une injonction, des actes d’intimidation faits par des adultes, du langage ordurier : on ne me fera jamais croire que c’est dans l’intérêt de l’enfant », insiste-t-elle.

— Avec la collaboration de Francis Pilon

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