Racisme: P.K. Subban est ébranlé
Agence QMI
Le défenseur des Devils du New Jersey P.K. Subban est ébranlé et déçu de savoir que son frère Jordan a été la cible d’un geste raciste, et d’après lui, les responsables de ces agissements déplorables doivent rendre des comptes sur-le-champ et non pas s’en tirer sans que personne ne dise rien.
L’histoire a été largement médiatisée en fin de semaine, et ce, quelques jours après que le Québécois Bokondji Imama eut été victime d’un comportement similaire durant un match de la Ligue américaine de hockey. Cette fois, Jordan Subban, des Stingrays de la Caroline du Sud, a eu à composer avec les actions de Jacob Panetta, des Icemen de Jacksonville, au cours d’un affrontement de l’ECHL. Le fautif a été congédié par son équipe et suspendu indéfiniment par la ligue.
- À lire aussi: L’escouade de réserve aux Jeux olympiques?
- À lire aussi: Une leçon pour le Kraken
En entrevue au réseau Sportsnet, P.K. Subban a mentionné que la dissuasion quant aux gestes et paroles racistes doit être soutenue, autant par les organisations concernées que par la société en général.
«Le message est là et les gens n’ont qu’à écouter. Quand ils ne le font pas, ne s’améliorent pas et commettent des erreurs, ils doivent être tenus responsables, a-t-il dit. Si je sors, je prends quelques verres et je me retrouve au volant de ma voiture, personne ne veut savoir si j’ai eu une mauvaise journée. Personne ne se préoccupe de la mort de mon chien ou de ma rupture avec ma blonde, même si c’est pour cela que je conduis après avoir bu. Vous devez payer le prix, c’est ainsi. Si vous faites des erreurs, vous avez à vivre avec les conséquences.»
«Lorsque je vois quelque chose de mauvais, j’ai la responsabilité de la dénoncer, comme tout le monde le fait. J’ai vécu des situations dans lesquelles certains événements sont survenus et les gens se sont tus en les voyant. C’est comme cela que le racisme systémique continue. Nous devons comprendre cela», a-t-il renchéri.
Faire confiance à la société
P.K. Subban, qui a qualifié de désastre les agissements de Panetta, a évidemment admis que son clan familial était largement déçu d’avoir à vivre une nouvelle fois le racisme. Néanmoins, l’ex-joueur du Canadien de Montréal s’en remet au bon vouloir de la communauté et à une compréhension meilleure de sa part.
«Chacun aura une idée préconçue de ce qu’il devrait faire ou non. C’est correct, mais personne ne se trouve dans mes chaussures. Personne ne se réveille le matin et vit dans ma peau. Donc, je ne m’attends pas à ce que tout le monde comprenne comment je me sens ou tout ce que des gens comme moi doivent traverser. Ça va, je ne veux pas placer tout dans le même panier. Tout ce que je souhaite, c’est que chacun fasse la chose appropriée et je pense que nous savons ce qui est bien et ce qui ne l’est pas», a-t-il affirmé.