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Tests rapides: devriez-vous aller en chercher ou les laisser à d’autres?

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Jean-Michel Clermont-Goulet

10 janvier 2022
10 janvier 2022
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Des millions de nouveaux tests seront (enfin) distribués dès demain dans les pharmacies du Québec. Mais, puisque les quantités seront une fois de plus limitées, une question s'impose: devriez-vous aller vous en chercher ou les laisser à des personnes qui en ont plus besoin?

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Combien de tests seront distribués?  

Les quelque 1950 pharmacies du Québec se partageront trois millions de tests rapides, soit 600 000 trousses de cinq tests. Cela représente environ 300 trousses par pharmacie, «ce qui ne répond pas, et de loin, à la demande», souligne Benoit Morin, président de l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP).

Pour de nombreuses pharmacies, ce nouvel arrivage de tests permettra uniquement d'en fournir aux clients qui sont déjà sur une liste d'attente, explique-t-il. 

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D'autres tests devraient toutefois arriver sur les tablettes d'ici la fin du mois: la province devrait en recevoir plus de 30 millions de la part du fédéral. Ces tests s'ajouteront aux 12 millions commandés par le gouvernement Legault le mois dernier, dont une partie sera réservée aux employés du réseau de la santé et de l’éducation. 

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Photo Guillaume Cyr, 24 heures
Photo Guillaume Cyr, 24 heures

  

Qui devrait représenter la priorité absolue?   

La «priorité no 1» devrait concerner les personnes symptomatiques et les personnes à risque de développer la forme grave de la maladie, comme les personnes âgées ou immunosupprimées, affirme M. Morin. 

«C’est plus pertinent pour une personne âgée double vaccinée d’avoir un kit de tests rapides qu’un jeune de 20 ans et doublement vacciné et en pleine santé», illustre-t-il. 

«Bien sûr, ces personnes devraient envoyer une personne pour récupérer les tests et non aller les chercher elles-mêmes», poursuit-il, en ajoutant que les personnes vulnérables pourront également se les faire livrer à la maison. 

Pour les Québécois qui ne sont ni symptomatiques ni à risque, il vaut donc mieux attendre quelques semaines pour «ne pas créer de files interminables» devant les pharmacies, indique M. Morin. 

Car, oui, la seconde vague de livraisons s'annonce aussi chaotique que la première, effectuée avant Noël. 

Et dernière chose: «S’il vous plaît, ne venez pas en pharmacie. Si vous êtes symptomatique, restez à la maison, isolez-vous, lance M. Morin. C’est probablement la COVID-19, test ou non, ne faites pas la file à -20.»

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Qui devrait attendre pour s'en procurer?         

Dans le contexte actuel, il n'y a pas d'urgence à se procurer des tests rapides, affirme pour sa part le virologue et épidémiologiste Kevin L’Espérance.  

«On est assez limité dans ce qu’on peut faire — on a un couvre-feu et un confinement assez sévère —, donc on ne devrait pas s’exposer à des cas potentiels, explique le Dr L’Espérance. On devrait être isolé chez soi en général, ce qui, dans cette optique-là, rend les tests rapides relativement caducs.»

Lorsque les mesures sanitaires s'assoupliront, ces tests deviendront toutefois un outil essentiel. Il faudra les distribuer «plus largement» afin que la population asymptomatique puisse se tester «assez régulièrement» pour éviter de contaminer les autres personnes, insiste-t-il. 

Devrait-on accumuler les trousses de tests à la maison?   

En raison de l'accessibilité limitée aux tests rapides, le Dr Donald Vinh, microbiologiste-infectiologue au Centre universitaire de santé McGill (CUSM), demande quant à lui aux Québécois de ne pas accumuler les trousses de tests rapides. Il juge qu'un tel comportement serait «vraiment égoïste». 

«L’idéal serait de les distribuer au plus grand nombre de personnes possible», plaide-t-il. 

«Ça devrait être accessible à tout le monde parce que, malheureusement, tout le monde peut se faire infecter», déplore-t-il néanmoins. 

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Benoit Morin abonde en ce sens: «Ce n’est pas le temps de faire des réserves, car il n’y en a pas assez pour tous.»

«Quand il y en aura plus, la population pourra aller en chercher d’autres. Mais on souhaite d’abord qu’il y ait une boîte par famille», plaide-t-il, lui aussi. 

Avec les informations d'Andrea Lubeck

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