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L'article provient de Le Journal de Montréal

Quels sont les objectifs des quatre chefs au débat de ce soir, selon Mario Dumont?

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Agence QMI

16 avril à 13h
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C’est ce mercredi soir que se déroulera le débat des chefs en français et la première chose qui saute aux yeux, c’est l’absence du Parti vert, selon Mario Dumont.

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La formation, qui a obtenu deux sièges à la dernière élection, a été mise de côté puisqu’elle ne propose pas de candidats dans 90% des comtés.

La Commission des débats des chefs a rendu sa décision le matin même du débat.

Photo TVA NOUVELLES
Photo TVA NOUVELLES

Autrement, dans les sondages, ce sont actuellement les libéraux de Mark Carney qui mènent. Mais le débat sera une bonne occasion pour les autres partis de se faire valoir.

Voici donc les défis des quatre chefs qui seront présents au débat de ce soir, d’après Mario Dumont.

Mark Carney

Bien que Mark Carney est celui qui maîtrise le moins bien le français, les attentes à cet égard sont très limitées, affirme M. Dumont.

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«Au niveau linguistique, ça va être fatigant de penser dans une deuxième langue et tout ça. Mais il est difficile de voir comment il pourrait perdre. Il faudrait vraiment que ce soit un désastre, une catastrophe, qu’il ne soit plus capable de répondre, explique-t-il. Moindrement qu’il parle français un peu, qu’il répond aux questions, je pense que les gens vont dire, c’est conforme à ce à quoi on s’attendait.»

Mark Carney devra néanmoins être en mesure de confirmer ses compétences.

Photo TVA NOUVELLES
Photo TVA NOUVELLES

«C’est un peu ce que les gens lui accolent, une connaissance de l’économie, une compétence», note l’animateur.

Le chef du Parti libéral du Canada devra aussi parer les attaques, puisqu’en étant le favori dans les sondages, il sera certainement la cible des autres candidats.

Et il ne devra surtout pas «perdre la face» en ne sachant pas comment répondre ou en figeant lorsqu’il se fait poser des questions.

Pierre Poilievre

La mission du chef du Parti conservateur du Canada est bien différente de celle du meneur, avance M. Dumont.

«Il doit avoir du punch en évitant l’agressivité. Parce que quand il est trop agressif, il perd des points, indique le chroniqueur. Il ramène son personnage un peu de pitbull.»

Il doit cependant garder son «mordant» pour tenter de créer un «moment Carney».

Photo GETTY IMAGES
Photo GETTY IMAGES

«Quand je disais [que], du côté [de] Mark Carney, [il ne faut] pas perdre la face, Pierre Poilievre doit avoir deux ou trois sujets, deux ou trois lignes assassines, où il dit: “À ce moment-là, je pense que Mark Carney va perdre la face. Il n’y aura pas de réplique.” soutient M. Dumont. Ça arrive à peu près une fois à tous les cinq débats, où tu dis qu’à la fin du débat, il y a un moment comme wow. On s’en souvient. On le repasse en boucle et on le rejoue sur les réseaux sociaux.»

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Et si les gens perçoivent Pierre Poilievre comme étant moins compétent que son principal opposant, ils l’aiment pour ses sujets, qui sont proches d’eux.

«Il doit réussir à parler concrètement des sujets qui touchent les gens», mentionne Mario Dumont.

Yves-François Blanchet

Tout comme Pierre Poilievre, le chef du Bloc Québécois doit tenter de «sortir la balle du stade».

«Il n’y a rien qui va mal dans la campagne du Bloc. Il n’y a pas eu de gaffe, mais les gens ne votent pas Bloc», souligne M. Dumont.

Yves-François Blanchet doit néanmoins se montrer indispensable.

Photo AFP
Photo AFP

«Il doit toujours répéter que, sans le Bloc, le Québec tombera dans l’oubli. Ça doit être ça, son message», avance l’ancien chef de l’Action démocratique du Québec.

Dans ce contexte, il faut que M. Blanchet montre sa maîtrise des dossiers qui concernent le Québec et qu’il les mette de l’avant.

Il sera aussi nécessaire pour le chef bloquiste de tenter de se distancer de Mark Carney, puisque c’est lui qui mène actuellement dans les intentions de vote au Québec.

«Essayer de créer cette distance entre Carney et le Québec [en disant]: “Mark Carney ne connaît pas vraiment le Québec. Il ne maîtrise pas les dossiers du Québec. Il va avoir un problème au Québec.” illustre M. Dumont.

Jagmeet Singh

Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), qui est vraiment à la traîne dans les sondages, devra connaître «la performance de sa vie», estime l’animateur.

«Il a l’avantage, comme Yves-François Blanchet. Il a l’expérience des débats et il en a fait d’autres avant. Donc, il sait exactement dans quel forum il s’en va», rappelle-t-il.

Il doit également tenter d’aller regagner les électeurs qu’il a perdus aux mains des libéraux.

Photo d’archives
Photo d’archives

«Le NPD avait 18-19% quasiment tout le temps depuis des années. Il est monté jusqu’à 20-21% aux Fêtes, il n’y a pas longtemps. Et là, il se retrouve à 7-8%, 6-7-8%. Donc, ce sont des gens qui étaient ses électeurs. Ils sont allés chez Mark Carney, mais c’était son monde jusqu’à tout récemment», précise le chroniqueur.

Le dernier objectif de Jagmeet Singh sera de montrer son utilité, surtout dans le scénario où l’on sait qu’il ne deviendra pas premier ministre.

«Il va pouvoir s’appuyer sur les dernières années de gouvernement minoritaire, où il a quand même pas mal fait chanter le gouvernement de Justin Trudeau», rappelle M. Dumont.

Voyez l’éditorial de Mario Dumont dans la vidéo ci-haut.

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