Le gouvernement Legault ajoutera sans doute quelques mesures sanitaires lors de son point de presse de jeudi à 17h et un expert s’est penché sur les mesures qui pourraient être ajoutées pour réduire le nombre de cas de COVID-19.

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«Même si l'on a environ 900 hospitalisations, c’est un faible nombre, mais le problème ce sont les 86 000 cas actifs qui continuent d’augmenter chaque jour, donc c’est dur de reprendre le contrôle. Pour éviter un plus grand nombre d’hospitalisations, il faut d’abord qu’il y ait moins de personnes qui l’attrapent», explique Marc Hamilton, microbiologiste et président d'Eurofins EnvironeX.

L’ajout d’un couvre-feu       

Le couvre-feu a déjà été instauré l’hiver dernier pour tenter de contrôler le nombre de nouvelles éclosions. Le microbiologiste pense que le couvre-feu pourrait justement être une mesure pour éviter que le chiffre quotidien des nouveaux cas continue d’augmenter surtout à l’approche du jour de l’An.

«On sait que demain (le 31 décembre), il va avoir énormément de personnes qui vont se rassembler. On parle d’un maximum de six personnes, mais six personnes qui se sont déjà vues à Noël ou dans le temps des Fêtes et vont se revoir. C’est pour éviter cette hémorragie de cas positifs qui aura lieu la semaine prochaine et je crois que le couvre-feu est là pour décourager les gens», mentionne l'expert.

Fermeture des restaurants       

Selon cet expert, les restaurants ne sont pas directement liés à cette augmentation des cas de COVID-19.

«Scientifiquement c’est difficile à prouver que c’est à cause des restaurants ou d’autres types de lieux de rencontre qui fait en sorte d’accentuer les cas positifs. Je crois que le gouvernement adopte une stratégie de "tout ou rien". Autrement dit, tous les endroits où les individus peuvent se rassembler pour plus de 15 minutes au même endroit risquent de fermer», dit-il.

Fermeture des magasins       

La fermeture de tous les magasins n’est pas une solution envisagée par le gouvernement selon cet expert puisque les clients sont constamment en mouvement et ne restent pas très longtemps dans un commerce.

«Certains types de magasins risquent d’être ouverts pour ces raisons-là pour les autres, ils pourraient être affectés un peu comme on l’a connu le printemps dernier», souligne le microbiologiste.

Retour à l’école       

Même si le premier ministre François Legault rappelle que son objectif numéro un depuis le début de la pandémie c’est de garder les enfants à l’école le plus longtemps possible, cet expert a de la difficulté à voir un scénario où les jeunes pourraient revenir sur les bancs d’écoles d’ici la fin du mois de janvier.

«La vaccination n’est pas terminée pour les 5 à 11 ans. On sait que le virus s’attaque beaucoup à eux ces temps-ci. S’il y a beaucoup d’éclosions dans les écoles primaires et secondaires et les enfants ramènent le virus à la maison, on perpétue les cas positifs. Moi je pense que d’ici la fin janvier, il n’y aura pas grand-chose qui va bouger au niveau des écoles», ajoute ce spécialiste.