De nouvelles actions pour rejoindre les non-vaccinés
Marc-André Gagnon | Bureau parlementaire
Pas question de faire du porte-à-porte ou de multiplier les appels téléphoniques: Québec a finalement choisi la «stratégie de la main tendue» pour tenter de rejoindre les 540 000 Québécois qui ne sont pas encore vaccinés.
Comme l’avait laissé entendre le premier ministre, la semaine dernière, c’est d’abord à Montréal que seront concentrés les efforts.
«On veut aller là où les taux de vaccination sont les plus faibles», a expliqué lundi le ministre délégué aux Services sociaux, Lionel Carmant, à qui François Legault avait demandé d’élaborer un plan d’action visant spécifiquement les non-vaccinés.
Une première clinique de vaccination «éphémère» ouvrira ses portes dès jeudi, dans la métropole, au CLSC Sainte-Catherine.
Des dizaines de cliniques similaires, offertes en formule sans rendez-vous, seront implantées prochainement un peu partout au Québec.
Une ligne téléphonique sera aussi mise sur pied afin que les non-vaccinés puissent discuter de leur hésitation avec un professionnel de la santé.
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Des étudiants en renfort
Pour l’aider à «intensifier» les moyens déployés pour convaincre les non-vaccinés d’aller chercher leur première dose, le gouvernement Legault fera notamment appel à des étudiants en médecine et en soins infirmiers.
Un partenariat en ce sens a d’ailleurs été conclu avec l’Université de Montréal, qui pourrait mobiliser jusqu’à 2000 étudiants, a annoncé le ministre Carmant.
D’autres universités québécoises seront éventuellement invitées à prêter main-forte.
Les étudiants recrutés, qui seront rémunérés, seront intégrés aux équipes actuelles de la santé publique. Les intéressés pourront s’inscrire par téléphone ou via une adresse courriel dans le cadre d’une initiative baptisée «Je contribue universitaire».
Questionné par les journalistes, le ministre Carmant a préféré s’abstenir de dévoiler l’objectif qu’il s’est fixé.
Il se donne toutefois jusqu’au 31 mars prochain pour rejoindre un maximum de non-vaccinés, ceux parmi les plus marginalisés de la société et ceux pour qui la langue représente une barrière à l’information.
Des efforts de communications dans les différentes langues des personnes concernées seront entre autres mis de l’avant.