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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Québécois vivant en Israël: «traînés dans une guerre qu’on ne voulait pas»

Deux pères de famille originaires de Montréal tentent de demeurer optimistes après une semaine d’horreur en Israël

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Photo portrait de Laurent Lavoie

Laurent Lavoie

2023-10-15T04:00:00Z
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Deux pères de famille israéliens originaires de Montréal tentent de garder un bon moral malgré l’imprévisibilité et les atrocités engendrées par la guerre contre le Hamas, déclenchée depuis maintenant une semaine.

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«D’un côté, on cherche à digérer les histoires découlant des premières attaques, de l’autre, on ne sait pas ce que le futur nous réserve. On a été traînés dans une guerre qu’on ne voulait pas», lâche en entrevue au Journal Noah Joseph.

L’homme de 42 ans, qui habite Jérusalem, la capitale d’Israël, est sur le pied d’alerte depuis le début des virulentes attaques du Hamas, le 7 octobre dernier. 

«Est-ce que ça va durer des semaines? Des mois? Surtout pas des années. Nous n’avons aucune idée», soulève M. Joseph, installé là-bas depuis près de 20 ans et qui entretient toujours des liens avec sa famille au Québec.

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Les Israéliens peuvent d’ailleurs être touchés de proche ou de loin par les assauts du Hamas. Un collègue et ami de Noah Joseph a d’ailleurs perdu son père lors d’une attaque.

Semaine difficile

Pour l’heure, le Montréalais d’origine estime être bien protégé, notant par exemple une présence policière légèrement relevée.

«Nous n’avons pas vraiment entendu de sirènes de roquettes dans les derniers jours, on peut voir les gens aller au parc avec leurs enfants durant le week-end», se rassure-t-il.

Noah Joseph est originaire de Montréal. Sa famille habite encore la métropole.
Noah Joseph est originaire de Montréal. Sa famille habite encore la métropole. Photo fournie par Noah Joseph

Un état d’esprit similaire semble régner à Modiin, située entre Jérusalem et Tel-Aviv, indique Patrick Amar. 

Celui qui habite Israël depuis plusieurs années tient à demeurer optimiste, bien que les derniers jours aient été particulièrement émotifs.

«La semaine a été difficile. On est tous chez nous à la maison, indique-t-il. On n’a pas les attaques sur la ville, mais ça se ressent parce que beaucoup de personnes sont dans l’armée.»

Sujet délicat

Noah Joseph et Patrick Amar, qui ont respectivement deux et cinq enfants, ont aussi la tâche délicate d’aborder le sujet de la guerre avec leurs héritiers.

«Ils comprennent que la situation est potentiellement dangereuse, comme les écoles sont fermées, qu’on reste à la maison. Ils savent qu’il y a une possibilité de devoir courir dans un abri», indique M. Joseph. 

Néanmoins, à sept et quatre ans, «ils sont trop jeunes pour comprendre vraiment la situation, donc on ne veut pas les effrayer inutilement», ajoute-t-il.

Patrick Amar, originaire de Montréal
Patrick Amar, originaire de Montréal Photo tirée du Facebook de Patrick Amar

Patrick Amar, pour sa part, fait valoir que ses petits, qui ont entre dix et seize ans, peuvent être exposés au contenu parfois troublant qui circule sur les réseaux sociaux.

«Les enfants ressentent qu’on est dans une guerre, qu’on a été attaqués, qu’on n’est pas dans une situation tellement simple et qu’il y a beaucoup de fierté pour Israël et surtout les soldats, dit le guide touristique de 44 ans. C’est un pan difficile.»

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