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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Québec veut accélérer la transition énergétique

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Nicolas Lachance | Bureau parlementaire

2022-03-14T04:00:00Z
2022-03-14T15:08:36Z
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Québec continuera de tourner le dos aux hydrocarbures sur son territoire malgré la hausse des prix liée à la guerre en Ukraine. Au contraire, le gouvernement Legault compte accélérer la transition énergétique, mais pas au point de devancer l’interdiction de vendre des véhicules à essence. 

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«La vraie solution, lorsqu’on regarde la situation géopolitique comme en Ukraine et en Russie, nous, on pense que ce n’est pas d’en faire plus [pour les hydrocarbures]. Mais c’est d’accélérer la transition énergétique au Québec et d’accélérer l’électrification pour réduire notre dépendance aux énergies fossiles», a affirmé en entrevue le ministre des Ressources naturelles, Jonatan Julien. 

Ainsi, il est hors de question de mettre la hache dans le projet de loi 21 qui interdira l’exploitation et l’exploration des hydrocarbures au Québec (voir plus bas).

Il n’est pas question non plus qu’un projet de pipeline traverse le territoire, a indiqué Jonatan Julien. 

«Actuellement, il n’y a pas de projets sur la table», a-t-il mentionné, indiquant comprendre les objectifs de l’Ouest canadien, qui aimerait aider l’Europe et fournir des hydrocarbures. «C’est surtout l’enjeu de l’acceptabilité sociale et environnementale qu’on doit considérer.»

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«Mais ce sont des projets qui vont prendre de cinq à dix ans. Dans dix ans, en 2032, ce n’est pas du tout conséquent avec les ambitions pour le Québec», a-t-il conclu.

Carboneutre 

Le ministre Julien admet que le conflit en Ukraine vient mettre une forte pression sur l’offre et la demande liées aux hydrocarbures. Cependant, l’exploitation des hydrocarbures au Québec est totalement absurde, dit-il, estimant que ceux qui font miroiter ce projet se trompent.

Il ne s’agirait pas d’une solution viable, alors que l’exploration n’a jamais donné de résultats probants sur notre territoire. 

«Je pense qu’il n’y a pas de lien à faire, sinon de venir dire clairement qu’on a pris des engagements environnementaux», a plaidé le ministre, réitérant le plan québécois pour atteindre la carboneutralité. 

«En 2030, on veut 1,5 million de véhicules électriques sur nos routes. En 2035, on ne vend plus de véhicules à essence. Et en 2050, on veut être carboneutre.»

Même objectif

Bien qu’il souhaite profiter de la crise pour accélérer ce plan, il n’est pas question de devancer l’interdiction de vendre des véhicules à essence au Québec. Par exemple, les oppositions réclament cette fin pour 2030.

«C’est quelque chose qui est intéressant en termes, je dirais, en termes théoriques», a premièrement mentionné le ministre Julien. Il estime qu’il est impossible d’y arriver avant 2035 en raison de l’adoption graduelle des véhicules électriques chez les automobilistes. 

«C’est aussi une question de capacité et d’offre de véhicules électriques», a soutenu Jonatan Julien. «On ne peut pas aller plus vite que le marché, les concessions et la disponibilité des véhicules électriques.»

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