Québec admet qu'il y a une crise du logement: ces 3 histoires auraient dû lui mettre la puce à l'oreille
Camille Dauphinais-Pelletier
Même si l'expression «crise du logement» est entrée dans le langage courant des Québécois depuis quelques années, le gouvernement Legault vient tout juste d'en reconnaître l'existence.
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Pour certaines villes du Québec, «on peut dire que c’est une situation de crise du logement», a affirmé la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, au Journal de Montréal.
Celle-ci faisait référence au taux d'inoccupation très faible qui est observé dans plusieurs grandes villes comme Terrebonne (0,2% en 2021), Saint-Jérôme (0,2%), Drummondville (0,3%) ou encore Sherbrooke (0,9%). Cela signifie que seul ce faible pourcentage de logements sont inoccupés.
En guise de comparaison, on estime que 3%, c'est un taux d'inoccupation sain pour le marché locatif.
Au Québec, au moins 14 villes de 40 000 habitants et plus se retrouvaient sous les 1% en 2021, selon la compilation du Journal de Montréal.
Des histoires à la tonne
Pour quiconque suit l'actualité, ça peut paraître surprenant que le gouvernement ait pris autant de temps pour reconnaître qu'il y a une crise du logement dans plusieurs régions du Québec. Le faible taux d'inoccupation des logements fait jaser depuis longtemps. Voici trois exemples.
Il manque tellement de logements dans Lanaudière que des travailleurs du coin se retrouvent obligés de demeurer dans un gîte ou une roulotte.
L'itinérance augmente en région parce qu'il manque de logements.
Des étudiants de Sherbrooke ont déchanté quand ils ont vu à quel point c'était difficile de se loger dans cette ville.
Et l'on ne parle même pas de la hausse du prix des loyers ainsi que des rénovictions.
Il reste maintenant à voir si le gouvernement sera plus proactif pour régler cette problématique.