Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Québec et Montréal prennent le contrôle du projet de REM de l’Est, le tronçon au centre-ville abandonné

Lecture interrompue
Une erreur inattendue s'est produite, veuillez réessayer plus tard.
Partager

Félix Lacerte-Gauthier

2 mai 2022
Partager

En réponse aux nombreuses critiques, le gouvernement du Québec prendra le contrôle du projet de Réseau express métropolitain (REM) de l’Est en compagnie de la Ville de Montréal. Le tronçon au centre-ville sera également abandonné.  

• À lire aussi: Refonte des titres de transport: un accueil mitigé dans le grand Montréal

• À lire aussi: L’appel d’offres pour le démantèlement de la station de pompage Craig a été lancé

Les deux travailleront en collaboration avec la Société de transport de Montréal (STM) et l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) pour finaliser la planification et la conception du projet. 

Jusqu’alors, il était développé par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ). 

«Il demeure toutefois un manque d’acceptabilité sociale pour certains tronçons, et ce, malgré les nombreuses initiatives mises de l’avant au cours des derniers mois», est-il d’ailleurs reconnu dans le communiqué de presse accompagnant l’annonce. 

La ministre Chantal Rouleau, le premier ministre François Legault, la mairesse de Montréal Valérie Plante et la mairesse de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, Caroline Bourgeois.
La ministre Chantal Rouleau, le premier ministre François Legault, la mairesse de Montréal Valérie Plante et la mairesse de l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, Caroline Bourgeois. Photo Agence QMI, TOMA ICZKOVITS

Dans la nouvelle mouture qui sera mise en place, le tronçon au centre-ville sera retiré du REM de l’Est. Ses branches vers le nord de la métropole et vers sa pointe est resteront toutefois en place. 

Publicité

Au mois de mars dernier, la CDPQ Infra avait déclaré qu’elle mettrait le projet sur pause sans un appui clair de l’administration Plante. Celle-ci avait répliqué en demandant que la Caisse se prononce «clairement et publiquement» à savoir si elle voulait, ou non, collaborer avec la Ville. 

Photo Agence QMI, TOMA ICZKOVITS
Photo Agence QMI, TOMA ICZKOVITS

Depuis sa réélection, la mairesse Valérie Plante demandait que la Ville ait un siège à la table décisionnelle afin qu’elle puisse avoir son mot à dire sur le projet. Une demande maintes fois rejetée par la CDPQ Infra, qui estimait que la participation de la Ville à divers comités consultatifs était suffisante. 

En campagne électorale, Mme Plante avait également promis d’investir 500 M$ pour revoir les aménagements urbains et permettre une meilleure intégration du REM dans le paysage de la métropole.     

  • Écoutez le résumé des actualités avec Alexandre Dubé au micro de Benoit Dutrizac sur QUB radio:   

Photo Agence QMI, TOMA ICZKOVITS
Photo Agence QMI, TOMA ICZKOVITS

Bien qu’elle perde le contrôle du projet de REM de l’Est, la CDPQ Infra est toujours aux commandes du REM de l’Ouest, dont la première branche devrait être inaugurée à l’automne. 

Photo d'archives, Joël Lemay
Photo d'archives, Joël Lemay

Critiques 

Depuis son annonce, le projet de REM de l’Est suscite de nombreuses controverses en raison de son tracé aérien, qui défigurera, aux yeux de nombreux groupes, le centre-ville de la métropole. 

Le Groupe de travail sur le Quartier chinois avait notamment dénoncé le projet, estimant qu’il entraînerait de nombreuses répercussions négatives pour le secteur. 

Dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, de nombreux citoyens s’opposaient aussi au tracé aérien en raison de sa trop grande proximité avec des secteurs résidentiels et parce qu’il passerait près du parc Morgan, un site à valeur patrimoniale. 

Dans une note interne qu’a pu obtenir QMI, la STM s’était également montrée critique face au projet du REM de l’Est. 

Selon elle, la grande majorité des futurs usagers utiliseraient déjà le transport en commun, et le REM viendrait donc cannibaliser les infrastructures déjà existantes. Elle estimait également que les dépenses d’exploitation à assumer par la Ville augmenteraient «en flèche». 

L'ARTM avait également dévoilé les grandes lignes d’un rapport, qui concluait que le REM de l’Est entraînerait de nombreux désagréments et que d’autres options devaient être envisagées, rejoignant les conclusions auxquelles était arrivée la STM. 

Exo, qui gère le réseau de trains de banlieue, avait également soulevé ses propres inquiétudes, dans une sortie publique en février dernier. 

Publicité
Publicité