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L'article provient de Le Journal de Québec
Société

Québec ne veut pas de siège

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Photo portrait de Karine Gagnon

Karine Gagnon

2022-02-03T10:00:00Z
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Il y a quand même une sacrée différence entre manifester, un droit reconnu, et paralyser une ville comme entendent le faire des hurluberlus qui organisent un rassemblement de camionneurs à Québec.

Derrière le message véhiculé hier par André Turcotte, directeur adjoint à la surveillance du territoire au Service de police de Québec, on sentait bien la volonté d’éviter de jeter de l’huile sur le feu. 

Le SPVQ ne tolérera pas d’actes illégaux, a averti M. Turcotte, qui n’a pas voulu élaborer sur les scénarios et les interventions possibles. Là encore, il est clair qu’on souhaite éviter d’encourager les têtes folles.

Il reste cependant à espérer que les autorités ne laisseront pas les manifestants occuper la Ville en siégeant, comme c’est le cas à Ottawa.

En plus d’emmerder des commerçants et restaurateurs qui ont eu leur lot de malheurs, depuis deux ans, ils risquent de compromettre le début des activités du Carnaval. 

L’événement, prisé par de nombreuses familles, peut se tenir parce que les organisateurs ont fait des pieds et des mains pour « proposer un peu de lumière dans cette obscurité, avec les mesures sanitaires », comme l’a exprimé le maire de Québec. 

Cause floue 

Au fait, pourquoi ces supposés représentants des camionneurs viennent-ils manifester à Québec ? Parce qu’ils ne savent pas que la vaccination obligatoire aux frontières, c’est une disposition fédérale ? Car c’était bien la raison de la manifestation à Ottawa.

Remarquez bien, ça n’avait pas plus de sens, étant donné que les États-Unis ont la même exigence. 

Alors si ces savants organisateurs souhaitent protester contre les règles sanitaires, sont-ils au courant qu’un déconfinement est en cours, au Québec ? Que les restaurants ont pu rouvrir leurs portes, et que les gyms vont bientôt rouvrir, tout comme les spas ?

Esprits brouillons

On repassera pour la cohérence. Mais qu’importe. Ce ne sera pas la première manifestation organisée depuis deux ans par des esprits brouillons qui y voient l’occasion de se placer sous les feux de la rampe.

L’Alliance canadienne du camionnage a d’ailleurs précisé, en fin de semaine, que plusieurs manifestants qu’on a pu voir et entendre à Ottawa dans les médias n’ont aucun lien avec l’industrie. Le même scénario semble parti pour se répéter à Québec.

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