Grève générale illimitée: les négociations avec les enseignants s’accélèrent

Québec met les bouchées doubles pour mettre un terme à la grève générale illimitée qui prive d’école des milliers d’enfants depuis neuf jours. Une proposition de règlement incluant une nouvelle bonification «importante» des offres salariales a été présentée à la Fédération autonome de l’enseignement. 

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Après avoir critiqué la FAE pour son intransigeance lundi matin, la présidente du Conseil du trésor a déposé en soirée une nouvelle offre globale afin de répondre à la fois aux besoins du syndicat et de la partie patronale. 

Cette entente de principe permettrait «d’améliorer concrètement les services aux élèves, les conditions d’exercice des enseignantes et viendrait répondre aux enjeux prioritaires portés par la FAE», selon Sonia LeBel. 

«Présentement, la FAE est en train d’étudier cette offre-là. On espère qu’elle va nous revenir le plus rapidement possible parce que chaque minute compte», a commenté Sonia LeBel en milieu de journée. 

Le syndicat et la partie patronale doivent tous les deux «faire des pas de géant», a-t-elle lancé, avant d’entrer au Salon bleu. 

Quelques minutes plus tard, le premier ministre du Québec, François Legault, a révélé lors d’un échange en chambre que Québec «a bonifié de façon importante» ses offres salariales, notamment à la FAE. 

Proposition verbale

De son côté, le syndicat a confirmé avoir reçu «une proposition verbale d’entente de principe exploratoire», accompagnée d’une annexe d’une page et demie. 

Quelques heures auparavant, une proposition concernant les demandes de la partie patronale liées à la souplesse et aux affectations avait été «balayée du revers de la main» par Québec, affirme la FAE. 

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Négos difficiles

La question de la composition des classes demeure également au cœur des discussions: la FAE réclame que des correctifs soient apportés systématiquement lorsqu’un groupe comprend trop d’élèves en difficulté ou à besoins particuliers. 

Mais Québec affirme manquer de personnel pour y parvenir et propose plutôt 4000 aides à la classe au primaire qui viendront prêter main-forte à temps partiel dans 15 000 groupes.  

Au moment d’écrire ces lignes, la nouvelle proposition patronale était toujours étudiée par le syndicat d’enseignants.  

Si jamais une entente survient cette semaine, les parents ne sont toutefois pas au bout de leur peine. Dès vendredi, le Front commun syndical (CSQ, FTQ, CSN, APTS) commencera une nouvelle série de grèves jusqu’au 14 décembre. 

Ainsi, les écoles où les enseignants et le personnel de soutien relèvent de ces syndicats seront donc à nouveau fermées pour une semaine.  

Cégeps

Bonne nouvelle, toutefois, du côté des cégeps: les directions d’établissement pourront adapter le calendrier afin de respecter les 82 jours d’enseignement obligatoires sans empiéter sur la prochaine session, assure la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry. 

«Ils ont de la souplesse pour organiser le calendrier en conséquence. Il y a des examens qui vont se tenir la fin de semaine. Il y a des cours qui vont se faire le soir», a-t-elle déclaré. 

De plus, l’épreuve uniforme de français, prévu le 13 décembre, sera reportée au 20 décembre dans l’espoir que le conflit sera réglé d’ici là.