COVID-19: gradins vides partout au Québec

Les images du Centre Bell désert que l’on a vues jeudi risquent de devenir la norme pour les prochaines semaines. Le ministre de la Santé Christian Dubé a annoncé lundi que les événements sportifs permis au Québec devront être tenus à huis clos à compter de mardi. 

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Au hockey, cette mesure touchera non seulement le Canadien, mais aussi les matchs locaux de ses filiales, le Rocket de Laval et les Lions de Trois-Rivières, ainsi que ceux des équipes québécoises de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), notamment. 

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D’autres sports, comme la boxe, devraient également être affectés par ce huis clos, selon la durée des restrictions. 

Au cabinet de la ministre Isabelle Charest, responsable des loisirs et du sport, on a laissé savoir lundu que les mesures seraient réévaluées « au jour le jour ». 

Le canadien sur pause

Jeudi, avec quelques heures de préavis seulement, la Santé publique avait déjà demandé au Canadien de disputer le match contre les Flyers de Philadelphie à huis clos, devant la hausse considérable des cas de COVID-19. 

La dernière rencontre à domicile du Canadien avant son traditionnel voyage du temps des Fêtes, prévue samedi contre les Bruins de Boston, devait aussi être disputée sans spectateurs.

La confrontation a toutefois été reportée en raison des nombreux cas positifs au coronavirus chez les Bruins. 

France Margaret Bélanger, la présidente, sports et divertissement, du Groupe CH, avait laissé savoir par voie de communiqué jeudi que l’organisation avait « obtenu l’assurance [qu’elle pourrait] à nouveau recevoir [ses] partisans à 50 % de la pleine capacité de l’amphithéâtre pour [ses] matchs de janvier ».

De retour le 4 janvier...

Mais devant la nouvelle montée des cas – un record quotidien de 4571 infections a été annoncé lundi –, le gouvernement a choisi d’imposer le huis clos dans tous les arénas du Québec. 

Le Canadien a répondu au Journal « [qu’] étant donné que la situation évoluait continuellement, il n’y aurait pas de communication officielle pour l’instant ». 

À moins que d’autres matchs ne soient remis en raison de l’éclosion de cas de COVID-19, le Tricolore sera de retour sur la glace du Centre Bell le 4 janvier.

L’an dernier, le CH avait présenté la majeure partie de ses joutes à domicile devant des gradins vides. 

Un nombre restreint de spectateurs ont pu être admis à partir du 25 mai, alors que se jouait la fin du premier tour des séries.  

Analyse des conséquences

Quant au Rocket, la formation de la Ligue américaine devrait disputer son prochain match à Laval le 29 décembre. Celui de vendredi, le dernier à domicile avant Noël, s’était joué devant des gradins vides. 

Dans un message à ses partisans, l’organisation a laissé savoir lundir qu’elle en était à « mesurer les impacts pour [son] industrie ». 

« D’ici quelques jours, nous vous reviendrons avec le plan d’action concernant les matchs du mois de décembre et janvier », a-t-elle aussi écrit. 

La LHJMQ fait pour sa part relâche jusqu’au 28 décembre. La ligue n’a pas réagi aux nouvelles annonces gouvernementales. Elle le fera mardi, après une réunion de ses membres. 

Les Lions, dans la ECHL, devraient jouer pour leur part leur prochain match au Colisée Vidéotron le 27 décembre. 

Soulagement pour le ski

Le gouvernement n’a pas seulement imposé un nouveau huis clos dans le monde du sport, lundi. Il a aussi précisé ou assoupli certaines mesures annoncées la semaine dernière dans un arrêté ministériel publié en matinée : 

La limite de 25 participants par match représente le nombre de personnes « dans l’aire dédiée au jeu », comme sur une patinoire par exemple ;

Toutes les parties, les entraînements et les compétitions permises se dérouleront à huis clos. Seuls les parents accompagnateurs pourront y assister ;

Les compétitions sportives intérieures qui servent de qualifications olympiques, paralympiques ou de qualifications pour un championnat du monde pourront finalement avoir lieu. Cela touche notamment les essais de l’équipe olympique canadienne de patinage de vitesse longue piste qui se tiendront la semaine prochaine à Québec ;

Les compétitions sportives extérieures – de ski, par exemple – pourront aussi être tenues.

Ce dernier assouplissement a rassuré Daniel P. Lavallée. Le directeur général de Ski Québec alpin craignait d’assister à une baisse de motivation chez les skieurs si un grand pourcentage des 450 compétitions sanctionnées par la fédération avait dû être annulé pour une deuxième année de suite. 

« Comme ça, on garde nos jeunes dehors, on leur permet de faire de la compétition dans un environnement très sécuritaire », a dit M. Lavallée. 

– Avec Jonathan Bernier, Le Journal de Montréal

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