Sans surprise, Frantz Benjamin est élu pour une seconde fois dans Viau et permet ainsi à son parti de conserver sa forteresse libérale au nord de l’île de Montréal.  

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«C’est votre victoire à tous. Nous l’avons fait ensemble et cette soirée vous est dédiée», a lancé avec émotion M. Benjamin, entouré de dizaines de ses partisans et bénévoles du Parti libéral du Québec (PLQ) venus le soutenir à son rassemblement local à Saint-Michel. 

Le politicien né à Port-au-Prince en Haïti, qui a été conseiller municipal à Montréal et même poète dans le passé, a été élu une première fois avec le PLQ en 2018. À l’époque, il avait succédé au ministre David Heurtel. 

Durant cette campagne, Frantz Benjamin a misé sur plusieurs enjeux chauds pour se faire réélire dans Viau, où l’on compte près de 70 000 habitants. Il a notamment dénoncé la violence par arme à feu, le manque de logements sociaux, encouragé l’éducation des jeunes et critiqué vivement les déclarations sur l’immigration de François Legault de la CAQ. 

«Saint-Michel, c’est un quartier berceau qui accueille plusieurs immigrants. Nous, l’accueil et l’intégration, on connait ça », a-t-il expliqué au Journal, en ajoutant avoir sa circonscription «tatouée sur le cœur».

Au moment de publier ce texte, M. Benjamin avait récolté plus de 38% des votes dépouillés. 

Lutte serrée

La principale rivale du PLQ durant cette campagne dans Viau a été Renée-Chantal Belinga, candidate de Québec solidaire (QS). 

Elle a fait le saut en politique provinciale pour la première fois après avoir présidé la Commission sur le développement social et la diversité montréalaise. Mme Belinga a aussi été conseillère d’arrondissement de Montréal-Nord.

Plusieurs sondages montraient une montée importante de QS dans Viau au début de la campagne, mais le PLQ est finalement revenu en force au cours des dernières semaines. 

Rappelons que Viau est considérée comme un bastion libéral depuis sa création en 1972. Depuis, seul le Parti québécois (PQ) a réussi à être élu dans cette circonscription entre 1976 à 1981. 

Au moment de publier ce texte, M. Benjamin avait récolté plus de 37% des votes dépouillés.