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L'article provient de 24 heures

Que pensent les partis du nouveau projet de REM de l’Est?

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Camille Dauphinais-Pelletier et Jean-Michel Clermont-Goulet

2022-08-26T19:37:07Z
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Deux organismes de développement urbain ont présenté jeudi une proposition de tracé pour une deuxième mouture du REM de l’Est, en espérant ramener le sujet dans le calendrier de la campagne électorale. Qu’en pensent les différents partis? On le leur a demandé.  

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D’abord, petit résumé du projet: il s’agirait d’un train léger à haute fréquence (comme le REM) comprenant une ligne souterraine reliant le centre-ville à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont. À cet endroit, un embranchement prendrait la direction de Montréal-Nord (toujours sous terre) et un autre se dirigerait vers Pointe-aux-Trembles, celui-là hors terre.  

Une nouvelle proposition de REM de l'Est
Une nouvelle proposition de REM de l'Est

Parti Québécois  

Le chef du Parti Québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, affirme accueillir favorablement la proposition, mais y met tout de suite un bémol. Pour lui, il n'est pas question que le REM comporte une structure aérienne dans l’est, «pour des raisons d’acceptabilité sociale et d’urbanisme», dit-il.  

Photo: Agence QMI, Andréanne Lemire
Photo: Agence QMI, Andréanne Lemire

Le train devrait donc soit être enfoui, soit rouler au sol. 

Le tracé lui semble cependant intéressant. 

«Il dessert autant l’est que le nord et permet à un très grand territoire d’être connecté avec le centre-ville de manière efficace. Et le plus important de cette proposition [...], c’est qu’elle éliminerait les correspondances superflues», poursuit-il, faisant référence au fait que cette mouture du REM serait liée aux trois lignes de métro et à la branche Ouest du REM.  

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Parti libéral du Québec 

De son côté, le Parti libéral du Québec salue la proposition «tout à fait intéressante et pertinente» et réitère être en faveur d’un projet de REM dans l’est de Montréal.  

Le leader parlementaire du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay
Le leader parlementaire du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay Photo d'archives

Est-ce qu’un gouvernement Dominique Anglade accepterait le tracé proposé? Le député libéral de LaFontaine, Marc Tanguay, soutient qu’il faut d’abord et avant tout une acceptabilité sociale, notamment sur la branche extérieure.  

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«Oui, ça prend un trajet qui amène les gens au centre-ville de Montréal et qui dessert l’ensemble de la population en général, dont la population de Rivière-des-Prairies, qui était exclue selon le tracé de la CAQ», dit-il. 

Mais selon l'élu, «l’acceptabilité sociale, il faut que ça se fasse sur le terrain avec la population et il faut arrêter de faire ça en vase clos comme la CAQ l’a fait». 

Québec solidaire 

Marie-Eve Rancourt, candidate solidaire dans Camille-Laurin, croit qu’il est «important de saluer ces initiatives qui contribuent aux réflexions et qui démontrent que, contrairement à ce que nous a dit la CAQ au cours des quatre dernières années, il y a d’autres alternatives possibles». 

«Il faut surtout s’assurer d’être à l’écoute de la population des quartiers traversés, en particulier dans Mercier-Est, où la mobilisation a été importante contre le tracé aérien» souligne-t-elle, précisant qu’un gouvernement solidaire sera «ouvert aux propositions» afin de trouver «la meilleure possible».

Coalition Avenir Québec 

Le cabinet de l’actuelle ministre déléguée aux Transports, Chantal Rouleau, qui est aussi ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal, a écrit au 24 heures après avoir pris acte de cette proposition. 

Chantal Rouleau, ministre responsable de la région de Montréal
Chantal Rouleau, ministre responsable de la région de Montréal Photo d'archives, Agence QMI

«Le REM de l’Est demeure une priorité majeure pour nous. Avec le groupe coprésidé par la Ville [de Montréal] et par le gouvernement du Québec, et dont l’ARTM [Autorité régionale de transport métropolitain] assure la coordination, nous sommes confiants que nous arriverons à une proposition qui réponde au mandat octroyé, et ce, dès la fin de cet automne», indique-t-on. 

Au moment de la rédaction de ces lignes, notre demande d'entrevue auprès du Parti conservateur d’Éric Duhaime n’avait toujours pas obtenu de réponse.  

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