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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Pénurie d’infirmières aux soins intensifs: que faut-il faire pour les ramener dans le réseau public?

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TVA Nouvelles

2021-09-07T19:33:47Z
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Devant le manque d’infirmières dans le réseau de la santé, le premier ministre du Québec, François Legault, a indiqué en point de presse, mardi, qu’il souhaitait tout mettre en œuvre pour inciter celles qui sont parties à revenir. 

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Mais que faudra-t-il vraiment pour les convaincre? 

«Ça va prendre certainement des conditions de travail qui vont être respectueuses, qui vont être prévisibles», lance la pharmacienne Diane Lamarre en entrevue à LCN. 

Selon elle, il faudra, oui, que le gouvernement trouve le moyen d’attirer les infirmières qui ont déjà quitté le milieu, mais il faudra aussi qu’il trouve des solutions à l’exode de celles-ci. 

«Il y a tellement de choses. [...] La façon de gérer les horaires, d’offrir un peu plus de souplesse, de donner la possibilité aux gens de participer à la conception d’un horaire et il faut absolument mettre fin au temps supplémentaire obligatoire», soutient Diane Lamarre. 

Un point de vue que partage Luc Mathieu, président de l’ Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ).

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«Il va falloir des mesures d’attraction, mais aussi de rétention pour que les infirmières, quand elles entrent dans le réseau, [...] elles se développent», dit-il en entrevue à LCN. 

Bien qu’il soit d’accord, le Dr François Marquis, chef de l’unité des soins intensifs à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont prévient, en entrevue à LCN, que certains points sont plus difficiles à changer.

«Je pense qu’un des problèmes principaux c’est vraiment le temps supplémentaire obligé et ça, c’est une abomination qui doit disparaître. Mais en même temps, il ne faut pas oublier que présentement, le système est tellement affaibli que c’est une réalité. On peut difficilement dire à quelqu’un qu’il va toujours y avoir quelqu’un pour le remplacer», admet-il. 

Pour le Dr Marquis, le plus important est de mobiliser un grand nombre de personnes. 

«Il faut non seulement aller chercher des gens, mais il faut aller en chercher un gros paquet», déclare-t-il. 

«Il faut mobiliser ceux qui sont encore dans le réseau, mais qui se sont un peu sauvé des endroits où ça cogne, il faut aller récupérer celles du privé. Naturellement, s’il y a des gens qui sont à la retraite qui peuvent venir nous aider, mais à la base, la réalité, c’est qu’on a besoin de beaucoup beaucoup de monde», ajoute le chef de l’unité des soins intensifs. 

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