Publicité
L'article provient de TVA Sports
Sports

Quand les arbitres prennent trop de place

L’arbitre Tony Corrente ne s’est pas fait d’amis dans le camp des Bears lorsqu’il a puni Cassius Marsh pour provocation excessive.
L’arbitre Tony Corrente ne s’est pas fait d’amis dans le camp des Bears lorsqu’il a puni Cassius Marsh pour provocation excessive. Photo d'archives, AFP
Partager
Photo portrait de Stéphane Cadorette

Stéphane Cadorette

2021-11-21T01:13:30Z
Partager

Que les pénalités sur le terrain nuisent à la qualité du spectacle, c’est une chose. Quand les décisions des arbitres pour appliquer à la lettre certains règlements douteux vont jusqu’à altérer l’issue d’un match, c’en est une autre et il y a lieu de déchirer sa chemise.

L’arbitrage implique des décisions humaines et par conséquent, un certain niveau de subjectivité qui ne fera jamais l’affaire de tout le monde. C’est inévitable et autant les amateurs que les joueurs et entraîneurs sont prêts à vivre avec une certaine zone grise.

Cependant, quand la NFL force la main de ses officiels en mettant l’accent sur l’importance de décerner des pénalités comme celles pour avoir provoqué l’adversaire, des situations de jugement personnel de l’arbitre se multiplient. 

La goutte de trop

C’est notamment ce qui s’est produit récemment au quatrième quart d’un duel âprement disputé entre les Bears et les Steelers.

Après un sac du quart clé sur un troisième essai, Cassius Marsh a été puni par l’arbitre Tony Corrente pour cette fameuse emphase sur la provocation. Son crime ? Avoir marché vers les lignes de côté en fixant le banc des Steelers... 

Publicité

Résultat : les Bears ont été pénalisés de 15 verges et les Steelers en ont profité pour poursuivre leur séquence et aller inscrire trois points qui ont fait la différence.

À 27 reprises cette saison, de telles pénalités ont été décernées. En août dernier, la ligue a annoncé son intention de s’attaquer à ce qu’elle considérait comme un mauvais exemple pour les amateurs.

L’intention n’est pas mauvaise en soi et l’entraîneur-chef des Steelers Mike Tomlin, qui siège sur le comité compétitif de la NFL, l’a rappelé après le match. Même Matt Nagy, qui dirige les Bears, a abondé en ce sens lui aussi. Les jeunes qui pratiquent le football imitent les moindres faits et gestes de leurs idoles et la NFL n’a pas envie de créer une ambiance de cirque.

Soit, mais trop de cas où des gestes de soi-disant provocation sont à peine perceptibles, voire inexistants, sont pénalisés dans des situations critiques.

La ligue doit reculer

Tous en veulent donc à Corrente et à d’autres officiels qui ont le mouchoir facile. Sauf que c’est la ligue qui place ceux-ci dans une position intenable en leur demandant de jouer les shérifs alors qu’ils ont infiniment d’autres aspects du jeu à analyser à une vitesse folle. 

Ceux qui sont affectueusement surnommés les zèbres éprouvent déjà des ennuis à se prononcer sur des décisions controversées qui se jouent sur des centièmes de secondes ou des millimètres. C’est inutile et contre-productif d’insister pour qu’ils déterminent si tel ou tel joueur n’a pas été le parfait gentilhomme. 

Publicité

C’est noble de travailler pour que les jeunes athlètes bénéficient de modèles exemplaires sur la scène du football professionnel, mais le fait de tenter d’éradiquer la moindre parcelle d’émotion dans un sport hautement émotif rend le produit trop terne. 

Dans son obsession à vouloir faire appliquer les bonnes manières, la NFL place dans le même panier trop de célébrations différentes, qu’elles soient de la pure provocation ou un simple point d’exclamation après un bon jeu. Il y a différentes personnalités sur un terrain et elles doivent pouvoir s’exprimer.

Un arbitre ne devrait pas avoir à s’improviser comme juge du bon goût. 

5 points à surveiller  

Newton et Rivera

Le duel entre Washington et les Panthers en Caroline en sera un de retrouvailles entre le quart-arrière Cam Newton et l’entraîneur-chef Ron Rivera. Les deux hommes ont passé neuf saisons ensemble à Charlotte. Ils ont montré une fiche de 68-55-1, avec quatre passages en séries, dont une présence au Super Bowl, en 2015. 

Une première pour les Cards ?

À Seattle, les Cardinals pourraient réaliser une grande première dans l’histoire de la NFL s’ils réussissent à inscrire au moins 30 points à leurs six premiers matchs sur la route de la saison. Ils ont jusqu’ici réalisé l’exploit cinq fois, ce qui les met sur un pied d’égalité avec les Rams de 2000, les 49ers de 1983 et les Chiefs de 1966. 

Hill en mission

Photo d'archives, AFP
Photo d'archives, AFP

Le receveur des Chiefs a inscrit deux touchés la semaine dernière et il voudra réitérer face aux Cowboys. À ce jour, il compte 66 touchés en 84 matchs. Avec un autre touché dimanche, il en compterait le même nombre que Randy Moss à ses 85 premiers matchs en carrière. Seul Jerry Rice peut dire mieux, avec 81 touchés à ses 85 premiers matchs.

Force contre force

Les Eagles sont actuellement troisièmes dans la NFL avec une moyenne de 144,3 verges au sol par match. Leurs opposants, les Saints, sont les meilleurs pour défendre la course avec une moyenne de 72,9 verges concédées par rencontre. Tout un choc ! Les Eagles ont gagné au moins 175 verges au sol dans leurs trois derniers matchs. Les Saints n’ont pas accordé un si haut total depuis la semaine 15, la saison dernière.

Pas facile de battre Lamar

Photo d'archives, AFP
Photo d'archives, AFP

Face aux Bears, le quart-arrière des Ravens, Lamar Jackson, affrontera sa 28e équipe dans la NFL. À ce jour, quand il se frotte à une équipe pour une première fois, il connaît un taux de succès monstre avec 25 victoires et deux revers. Les deux seules équipes qui l’ont battu dans ces circonstances sont les Chiefs en 2018 et les Titans en 2019.

Publicité
Publicité

Sur le même sujet