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L'article provient de TVA Sports
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Quand Lane Hutson fait danser Michel Lacroix

Photo MARTIN CHEVALIER
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Photo portrait de Jonathan Bernier

Jonathan Bernier

6 avril à 0h09
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Le Canadien est devenu invincible au Centre Bell. En l’emportant 3 à 2 contre les Flyers, le Tricolore a porté à 8-0-1 sa fiche à domicile depuis la défaite qu’il a subie aux mains du Lightning, le 9 février.

Cinquante-sept jours sans perdre devant ses partisans. Pas surprenant que l’ambiance soit survoltée match après match à l’intérieur de l’amphithéâtre. Quand même Michel Lacroix, l’homme à la voix calme et posée, danse à l’écran géant pendant une pause publicitaire, c’est qu’il se passe quelque chose.

Ce quelque chose, c’est évidemment cette course aux séries dans laquelle le Tricolore est impliqué et au sein de laquelle il occupe, surtout, le siège du conducteur.

D’ailleurs, l’annonceur-maison confiait au collègue Benoit Rioux qu’il se surprenait à rêver de voir le Canadien remporter sa 25e coupe Stanley avant de prendre sa retraite. Ce ne sera peut-être pas pour cette année, mais force est d’admettre que le Canadien a fait un pas de plus vers une qualification pour les séries.

Ce gain, jumelé au revers des Rangers au New Jersey et à celui des Blue Jackets à Toronto, a permis à la troupe de Martin St-Louis de creuser à quatre points l’écart qui le sépare de ces plus proches poursuivants.

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Hutson d’un bout à l’autre

Les partisans du Canadien, privés de séries éliminatoires en présentiel depuis 2017, n’en peuvent plus d’attendre. L’enthousiasme qu’ils affichent à chaque match depuis trois semaines, le démontre bien.

« C’est complètement fou. Je ne m’entendais même pas penser Â», a déclaré Lane Hutson, émerveillé par l’ovation que lui a réservée la foule alors qu’il s’entretenait avec Renaud Lavoie au centre de la patinoire.

Il faut dire que le défenseur a lui-même allumé le Centre Bell en déjouant Samuel Ersson dans le haut du filet après avoir traversé la patinoire d’un bout à l’autre avec la rondelle sur la palette de son bâton.

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« Je savais que je devais essayer de le déjouer dans le haut du filet. J’attendais qu’il descende [sur ses genoux]. Il l’a fait Â», a raconté la recrue.

Dernièrement, Patrik Laine avait soutenu que Hutson devrait tirer davantage au filet. Que, ce faisant, il serait encore plus dangereux. Le Finlandais parlait spécifiquement de l’attaque massive. Sauf que déjouer un gardien d’une façon aussi précise ne peut être que bon pour la confiance.

«On verra [si je tirerai plus souvent]. Ça dépendra des situations. Cette fois, j’ai vu l’espace et j’ai été chanceux Â», a humblement déclaré Hutson.

La patience était de mise

Ce chef-d’œuvre, qu’on risque de revoir sur les réseaux sociaux, s’est produit en début de troisième période, à peine 76 secondes après que Brendan Gallagher eut créé l’égalité.

Les Flyers avaient ouvert la marque dans une première période au cours de laquelle le Canadien avait été particulièrement brouillon. Comme cela avait été le cas, à Philadelphie, les Montréalais éprouvaient des ennuis sur le plan de l’exécution.

Passes imprécises, sorties de zone ratées. Après 20 minutes de jeu, les joueurs du Canadien avaient déjà commis 15 revirements.

Mais contrairement à ce même match dans la Ville de l’Amour fraternel, ils ont fait preuve de patience. Ils ont évité de dévier de leur plan, ce qui a fini par rapporter.

« C’était ça la clé, a indiqué Gallagher, qui compte maintenant cinq saisons d’au moins 20 buts. On sait qu’on peut marquer. On savait que ça viendrait. Spécialement dans cet édifice. Â»

Cet édifice qui semble enfin avoir une aura bien à lui...et qui a vu Michel Lacroix danser.

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