La frustration passe des gradins à la glace
Louis Butcher
Que dire de plus après cette huitième défaite du Canadien à ses dix derniers matchs? Et ce n’était pas la seule mauvaise nouvelle à l’issue de ce revers de 4 à 1 subi aux mains de l’Avalanche du Colorado, jeudi soir, au Centre Bell.
Le Tricolore a appris qu’il devra se priver des services de Josh Anderson pendant au moins deux semaines (et sûrement plus) alors que Brendan Gallagher et Sami Niku, absents jeudi soir, sont soumis à une quarantaine de 10 jours après avoir subi deux tests positifs à la COVID-19. Oui, quand ça va mal...
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Et pour en ajouter une couche, un spectateur, sans doute exaspéré par la tenue médiocre de son équipe favorite, a lancé son chandail du CH sur la patinoire en troisième période.
«Je n’ai aucun commentaire, a indiqué Dominique Ducharme. J’aime ce chandail-là. J’en suis fier.»
«Ce n’est pas plaisant de voir ça, a commenté Nick Suzuki. Je pense que c’était un de mes chandails. C'est difficile de se faire huer. Les partisans veulent des victoires, ils sont habitués à des équipes gagnantes. Je comprends leur colère.»
Parmi les nombreuses autres réactions, l’ancien joueur du Canadien Maxim Lapierre, aujourd’hui analyste pour le réseau TVA Sports, croit que les amateurs doivent faire attention et respecter l’histoire et le logo du club.
«Les partisans ont le droit de faire ce qu’ils veulent, ce sont eux qui paient leurs chandails et leurs billets, mais un moment donné, il faut juste calculer nos choses comme il faut, a plaidé Lapierre, jeudi soir, dans le cadre de l’émission "L’après-match LNH". Il y a l’édition de cette année du Canadien de Montréal, oui, mais le logo en avant et le chandail, c’est aussi l’histoire du Canadien. Il y a des gens que nous devons continuer de respecter, ceux qui ont construit les Glorieux.»