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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Qualité de l’air: la mairesse de Rouyn demande un administrateur d’État, Legault «réfléchit à différents scénarios»

Diane Dallaire
Diane Dallaire Photo d'archives / Agence QMI
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Gabriel Côté | Agence QMI

2022-07-22T18:00:45Z
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La mairesse de Rouyn-Noranda, Diane Dallaire, a demandé à François Legault de nommer un administrateur d’État dédié au dossier de la qualité de l’air à Rouyn-Noranda, lors d’un entretien téléphonique jeudi après-midi. 

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Après la discussion qui a duré une trentaine de minutes, le premier ministre a jugé que cette requête est «pertinente», nous a fait savoir le cabinet de François Legault.

«La demande de la mairesse à l’effet que le gouvernement nomme un administrateur d’État dédié à la qualité de l’air à Rouyn-Noranda est tout à fait pertinente. On réfléchit présentement à différents scénarios pour répondre à cette demande et aux besoins des citoyens de la communauté», a expliqué l’attachée de presse du premier ministre.

Dans un communiqué de presse, Diane Dallaire a expliqué la réflexion derrière la demande d’une telle nomination.

«C’est une situation sans précédent pour Rouyn-Noranda. Les impacts sont majeurs sur la santé des citoyens, la santé environnementale et le développement de la ville de Rouyn-Noranda. La création d’un poste d’administrateur d’État nous assure que le dossier demeure en priorité au gouvernement et que tous les ministères se coordonnent plus efficacement pour le faire progresser», a-t-elle déclaré.

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Lors de l’entretien, la mairesse de Rouyn-Noranda aurait également rappelé au premier ministre «l’urgence d’agir» dans le dossier de la qualité de l’air, en faisant valoir que la santé des citoyens devrait être une priorité.

«J’ai demandé au premier ministre que la Ville soit partie prenante des discussions à haut niveau. La santé des citoyens de Rouyn-Noranda n’est plus à prendre à la légère. Le gouvernement doit exercer une pression sur Glencore pour que l’entreprise vise l’atteinte des normes pour l’ensemble des métaux», a conclu Diane Dallaire.

Cibles intermédiaires

De passage à Rouyn-Noranda la semaine dernière, le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, a évoqué la possibilité de déterminer, dans la prochaine autorisation gouvernementale, des cibles intermédiaires de réduction des émissions d’arsenic dans l’air, des plafonds quotidiens ainsi que des normes pour tous les métaux.

L’attestation actuelle arrive à échéance et l’entreprise qui exploite la fonderie, Glencore, doit s’entendre avec le gouvernement d’ici là.

Québec ne s’est toutefois pas engagé à ce que la fonderie respecte la norme québécoise de 3 ng/m3 pour les émissions d’arsenic. Rappelons que le droit acquis de polluer de la fonderie est fixé à 100 ng/m3 depuis 2020.

Après la révélation du fait que l’ancien directeur national de Santé publique, Horacio Arruda, avait fait retirer d’un document une annexe faisant état du lien entre les émissions d’arsenic et un taux de cancer anormalement élevé à Rouyn-Noranda, le premier ministre François Legault avait également évoqué la possibilité de fermer l’usine si le risque était trop grand pour la santé des citoyens.

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