Qu'on signe Montembeault!
Michel Bergeron
Ça n’aura pas pris de temps pour que j’en sois convaincu : il faut arrêter de se questionner sur le titre d’entraîneur-chef par intérim que porte actuellement Martin St-Louis. On lui retirera cette formalité dans un avenir rapproché.
Le membre du Temple de la renommée du hockey se plaît derrière le banc du Tricolore. Ça se voit et ça se sent.
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Jeudi, il a pu célébrer sa première victoire en tant qu’entraîneur-chef et, même s’il répète ne pas mettre beaucoup d’accent sur les résultats, il ne fait aucun doute qu’un poids a été retiré de ses épaules.
Déjà, on a l’impression qu’il a laissé son empreinte sur l’équipe. Cette équipe, elle est à lui, maintenant.
L’intérim achève.
Caufield renaît
La tenue de Cole Caufield en est l’exemple parfait. Le petit attaquant du Tricolore est un joueur transformé depuis l’arrivée de Martin St-Louis. On le sent en confiance et impliqué, comme il l’était à son arrivée dans la LNH l’an dernier.
Jeudi, j’ai eu l’impression de voir St-Louis gérer le no 22 du Canadien comme il aurait aimé être géré quand il était joueur. Plein de confiance après avoir inscrit le but égalisateur en toute fin de match, Caufield a par la suite été utilisé abondamment en prolongation jusqu’à ce qu’il donne la victoire à son équipe sur une belle passe de Jeff Petry.
C’est ça, mettre son empreinte sur une équipe. Déjà, il prend plus de décisions et n’a plus peur de déplaire à certains. Il y va au mérite.
Généreux avec les médias
Les journalistes attitrés à la couverture du Canadien n’ont assurément pas à se plaindre jusqu’à présent de ce que leur donne le nouveau coach de l’équipe.
Généreux et fort intéressant, il a de nouveau offert un très long point de presse après la victoire de jeudi.
J’espère que ça va durer, mais j’ai tout de même mes réserves. Montréal, c’est l’endroit le plus difficile pour diriger. Non seulement tous tes faits et gestes sont scrutés à la loupe, mais en plus, tu dois répondre aux mêmes questions en français et en anglais.
Je ne serais pas surpris qu’à un moment donné, St-Louis demande à la vice-présidente aux communications du Canadien, Chantal Machabée, de raccourcir la durée des entrevues d’après-match.
Lecavalier et Bobrov
Hier matin, on a appris que l’ancien coéquipier de St-Louis avec le Lightning de Tampa Bay, Vincent Lecavalier, se joignait à l’organisation en tant que conseiller spécial au directeur général Kent Hughes.
Je tiens tout d’abord à féliciter Vincent pour cette promotion. Je me questionne toutefois sur le fait qu’il demeurera en Floride. Se dirige-t-on encore vers une équipe montréalaise gérée à l’extérieur du Québec ?
C’est un peu ma question aussi avec l’embauche de Nick Bobrov comme codirecteur du recrutement amateur. Je m’attendais à ce qu’on nomme un Québécois à ce poste.
Une chose est sûre, toutefois, Bobrov et Martin Lapointe, avec qui il partagera les responsabilités, n’ont plus droit à l’erreur. Le bilan de Trevor Timmins a anéanti le futur de cette organisation. C’est anormal de ne voir que deux choix de première ronde dans l’alignement de l’équipe en ce moment, en Caufield et Ryan Poehling.
Il faut mettre un terme à cette tradition de médiocrité. L’avenir en dépend.
LES ÉCHOS DE BERGIE
Extraordinaire Marie-Philip
Encore une fois, Marie-Philip Poulin a joué les héroïnes en finale des Jeux olympiques de Pékin face aux États-Unis. J’étais à Vancouver il y a 12 ans et, jeudi soir dernier, on avait l’impression qu’elle n’avait pas vieilli ! La passion qui l’anime est indescriptible. Honnêtement, c’est une Superwoman !
Chaque fois que je vais en Beauce, j’ai toujours une pensée pour mes amis Simon Nolet et Rock Cloutier. Maintenant, j’ajouterai Poulin à cette liste quand j’irai jouer au golf dans sa région.
Et si tu joues au golf, Marie-Philip, je t’invite ! J’aimerais aussi souligner la prestation des deux autres Québécoises avec l’équipe nationale, Mélodie Daoust et Ann-Renée Desbiens.
J’ai la chance de travailler avec Mélodie à TVA Sports et elle est excellente. Elle connaît son affaire ! J’espère maintenant que le Canadien va attendre le retour complet des partisans au Centre Bell avant de les honorer.
Un 500e pour Crosby
Comme Marie-Philip Poulin, Sidney Crosby continue de tracer son chemin direct vers le Temple de la renommée du hockey.
La semaine dernière, il a inscrit son 500e but en carrière et on a l’impression qu’il est encore loin de la retraite. En le regardant jouer, on a l’impression de revoir le jeune homme de 18 ans que Mario Lemieux avait pris sous son aile.
Tant que Crosby portera l’uniforme des Penguins, ces derniers ne pourront penser à entamer une reconstruction. Après tout ce que le 87 a fait pour cette concession, tu n’as pas le droit de lui faire ça.
Qu’on signe Montembeault !
Je l’ai déjà dit et je le répète : je suis un fan de Samuel Montembeault. Je ne sais pas ce qu’on attend chez le Canadien pour lui offrir une prolongation de contrat.
Le Québécois fait tout ce qu’on lui demande sans broncher. Il se bat à chaque lancer, et malgré tout, on semble continuer de parler de Cayden Primeau comme du gardien d’avenir du Canadien.
On semble oublier que Montembeault a été un gardien vedette lors de son passage avec l’Armada de Blainville-Boisbriand. Il doit faire partie des plans de l’organisation à long terme.
Propos recueillis par Kevin Dubé.