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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Successeur d’Arruda : l’opposition veut participer au choix de son remplaçant

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TVA Nouvelles

2022-01-11T16:36:21Z
2022-01-11T20:48:46Z
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Les partis d’opposition à Québec veulent participer au choix du candidat qui remplacera le Dr Horacio Arruda comme directeur national de la santé publique du Québec. 

Voyez l'entrevue avec Vincent Marissal, ci-dessus.

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Québec solidaire a d’ailleurs envoyé une lettre au premier ministre François Legault avec en copie conforme le ministre de la Santé, Christian Dubé.

Les partis d’opposition souhaitent que le prochain directeur national devienne un officier de l’Assemblée nationale, au même titre que le directeur de la Sûreté du Québec (SQ), le patron de l’UPAC, le directeur des poursuites criminelles ou pénales (DPCP), ou encore le vérificateur général. 

«On demande à François Legault d’apprendre des erreurs avec le Dr Arruda et on veut être consultés avec les partis d’opposition. L’Assemblée nationale a son mot à dire dans la nomination du prochain directeur national de la santé publique, explique Vincent Marissal, porte-parole en matière de santé en entrevue à TVA Nouvelles. 

«Ça ne peut pas être une nomination faite uniquement par le premier ministre parce qu’on va se retrouver avec le même problème qu’on a eu avec Dr Arruda, c’est-à-dire qu’il n’a pas la distance nécessaire. 

«C’est quelqu’un qui est nommé par le premier ministre et qui est redevable au premier ministre. C’est bien connu, on ne mord pas la main qui nous nourrit. On demande d’être consultés avec un vote au 2/3, comme ça se fait à l’Assemblée nationale pour les grands officiers de l’État.»      

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Écoutez Philippe-Vincent Foisy et Antoine Robitaille au micro de Benoit Dutrizac sur QUB radio : 

Cette fameuse distance entre les scientifiques, dont le directeur national de santé publique, et la sphère politique est réclamée depuis des mois par les oppositions à Québec. 

Vincent Marissal cite en exemple la Dre Mylène Drouin, directrice de la santé publique à Montréal, qui a pris ses distances face aux décisions prises à Québec concernant la pandémie, parfois en étant plus stricte dans certaines recommandations à la population.  

Écoutez la rencontre des analystes politiques Elsie Lefebvre et Marc-André Leclerc :  

Voici la lettre envoyée par QS à François Legault:

«Processus de désignation du prochain directeur national de santé publique, ou directrice nationale de la santé publique

Monsieur le premier ministre, alors que nous apprenions hier soir que le directeur national de santé publique, le docteur Horacio Arruda, vous a présenté sa démission, nous vous adressons cette lettre afin de vous demander formellement d’inclure les partis d’opposition à l’Assemblée nationale dans le processus de nomination de la personne qui succèdera au docteur Arruda à titre de directeur national de santé publique.

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Le directeur national de santé publique est actuellement nommé par le gouvernement et agit en tant que sous-ministre adjoint du ministre de la Santé et des Services sociaux.

Or, Monsieur le premier ministre, vous savez comme nous que l’on ne mord pas la main qui nous nourrit. Les 22 derniers mois nous ont bien démontré collectivement l’importance pour le Québec de pouvoir compter sur un directeur de la santé publique indépendant, capable de gérer la crise en gardant un bras de distance avec les décisions gouvernementales.

L’indépendance du directeur national de santé publique est également garante de la bonne santé de notre démocratie et de nos institutions. Si la nomination du prochain ou de la prochaine directrice de la santé publique ne peut pas attendre une modification de la loi, nous vous demandons à tout le moins d’inclure les oppositions dans le prochain processus de désignation du prochain directeur national de santé publique.

Nous souhaitons que les représentants des différents partis d’opposition puissent rencontrer différents candidats, mais aussi leur poser les questions pertinentes à leur nomination. Enfin, Québec solidaire souhaite que cette nomination soit entérinée par un vote aux 2/3 de l’Assemblée nationale, comme c’est déjà le cas pour plusieurs grands officiers de l’État.

En ce sens, nous vous demandons de présenter une motion lors de la reprise des travaux, selon nos règles habituelles, pour entériner le choix de la personne qui occupera cette importante fonction.

La désignation d’une nouvelle personne à titre de directeur national doit être l’occasion de revoir les façons de travailler entre la santé publique et le gouvernement, mais aussi de renforcer l’indépendance de ce directeur vis-à-vis du politique.

C’est pourquoi je vous demande formellement, monsieur le premier ministre, de saisir notre main tendue et d’inclure les partis d’opposition à l’Assemblée nationale dans le processus de sélection et de désignation du nouveau directeur national de santé publique. Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions, Monsieur le premier ministre, de bien vouloir recevoir nos plus respectueuses salutations.»

- Vincent Marissal Député de Rosemont pour Québec solidaire
- Gabriel Nadeau-Dubois Chef parlementaire du deuxième groupe d’opposition

cc. Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux

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