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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Publicité controversée: la CAQ se défend d'avoir profité d'une aînée

Capture d’écran
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Gabriel Côté

18 juillet 2022
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La CAQ se défend d’avoir profité de la dame de près de 80 ans qui se trouve dans sa publicité sous forme de vox pop, en réaction à la lettre ouverte publiée par sa fille dans Le Devoir samedi.

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Dans une publication Facebook signée par la directrice générale du parti, Brigitte Legault, la CAQ assure que la famille de la dame n’a jamais tenté de les joindre pour faire valoir son point de vue.

«Nous avons été surpris et peinés en lisant ce texte. Si la dame manifeste un inconfort quelconque, nous trouverons une solution qui sera satisfaisante pour elle et sa famille», peut-on lire sur la page Facebook de la CAQ.

Selon Brigitte Legault, le premier entretien entre la CAQ et la dame a eu lieu en 2018, lors d’un vox pop, qui a ensuite été utilisé dans une campagne de publicité du parti. À l’époque, tous ceux qui étaient apparus dans les publicités du parti ont reçu une compensation symbolique de 100$, a-t-elle ajouté.

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Ces publicités n’étaient pas scriptées, et la CAQ aurait été «touchée» en 2018 par la «verve peu commune», «l’expressivité» et la «gentillesse» de la dame, et c’est pour cette raison que le parti l’aurait contactée pour figurer dans une publicité quatre ans plus tard.

Alors que la famille de la citoyenne de la Mauricie figurant dans la publicité s’indignait dans une lettre ouverte parue dans Le Devoir qu’elle ait reçu seulement 250$ pour sa participation, en allant même jusqu’à affirmer qu’il est «immoral de profiter d’une femme âgée à revenu modeste», la CAQ assure avoir procédé dans le respect.

La dame aurait refusé d’être compensée financièrement après un nouvel entretien, selon la CAQ, qui soutient avoir insisté pour lui offrir malgré tout une somme «symbolique».

«Notre équipe de production a cependant insisté pour lui verser un montant symbolique de 250$ pour chaque vidéo qui serait éventuellement diffusée. Elle a finalement accepté et aura reçu 500$ en tout. Il a toujours été clair que l’entretien serait utilisé en publicité», peut-on lire dans la publication Facebook.

«Il n’a jamais été dans notre intention de profiter de qui que ce soit. Au contraire, toute l’équipe de production de la CAQ s’est attachée à la dame, pour qui nous conservons toute notre affection et, surtout, tout notre respect», conclut Brigitte Legault.

Pas de problème, selon l’UDA

Comme la dame au centre de la publicité de la CAQ parle en son propre nom et de son propre gré, le montant symbolique qu’elle a reçu n’enfreint pas les règles définies dans l’entente collective de l’Union des artistes (UDA), explique la présidente de l’UDA, Sophie Prégent.

«La dame de la publicité de la CAQ n'est pas une artiste au sens de la Loi [sur le statut de l'artiste]. Elle n'interprète ni ne personnifie aucun personnage. Elle fait donc partie des exceptions auxquelles l'entente collective de l'UDA ne s'applique pas. Selon les règles de l'entente collective, il n'y a pas de problème avec la publicité de la CAQ», a-t-elle fait valoir.

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