Publicité

Protection des informations personnelles: pas besoin de donner son nom et son numéro de téléphone pour acheter une paire de bas, prévient un expert en cybersécurité

Partager
Photo portrait de Samuel Roberge

Samuel Roberge

2025-04-28T17:30:18Z
Partager

Il ne faut pas tomber dans le panneau de tous les commerçants qui nous demandent nos données personnelles lorsqu’on achète un produit sur leur plateforme, mentionne un expert en cybersécurité. 

«Il faut s'adonner justement à donner le moins possible d'information, parce qu'on n'a pas d'affaires à en donner», indique Steve Waterhouse au micro d’Isabelle Maréchal à QUB radio et télé, lundi matin.

L’ancien officier de Sécurité informatique au ministère de la Défense nationale a profité de l’occasion pour faire un petit tour sur la notion de «cyberhygiène».

«Je donne souvent cet exemple-là: vous achetez une simple paire de bas, pourquoi il faut donner le code postal, le numéro de téléphone, l'adresse postale, l'adresse courriel? demande-t-il. On en donne tous, on peut juste payer – c'est rendu cher, 9,99 $ pour une paire de bas – et après ça, s'en aller. Ça reste de l'information superflue que les commerçants prennent.»

Comme lui fait remarquer l’animatrice, les commerçants demandent souvent des informations sur leurs clients en échange de rabais de 10-15-25% sur les prochains achats. Ainsi, plusieurs se créent un compte sur leur site ou s’abonnent à des infolettres d’offres exclusives par courriel.

Or, il est risqué d’échanger ses informations pour des rabais, précise M. Waterhouse.

Publicité

• Sur le même sujet, écoutez cet épisode balado tiré de l'émission d’Isabelle Maréchal, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

«La vie privée vaut plus que 10% d'un 9,99 $, illustre-t-il. Ce sont des éléments comme ça qu'il faut mesurer. C'est bien beau la technologie, elle est là pour nous aider, mais on n'est pas censé être à la servitude de cette technologie. Et il faut en prendre conscience et reprendre le contrôle de ces éléments-là.»

Les informations que l’on remet peuvent toujours être compromises, et ce, même si la compagnie à laquelle nous les avons données est très sécuritaire, prévient l’expert.

«C'est ça qui fait partie de cette fameuse transformation numérique», explique M. Waterhouse.

Dans leurs politiques de confidentialité et de protection du renseignement personnel, plusieurs compagnies assurent que vos informations personnelles sont sécuritaires avec elles. Toutefois, de l’autre côté, ces entreprises se «dédouanent» si une tierce compagnie, à qui les informations personnelles ont été partagées, est victime d’une fuite de données.

«La compagnie principale dit: "nous autres, on est super sécuritaires", [...] mais les tiers, eux autres, [...] vont être la porte d'entrée des premières attaques parce qu'ils ne sont pas aussi bien équipés, ils n'appliquent pas aussi bien la prévention que les grandes boîtes», précise l’invité en entrevue.

Voyez l’entrevue intégrale dans la vidéo ci-haut.

Publicité
Publicité