Pronostic d’une crise humanitaire majeure

Une rupture en approvisionnement d’eau, de nourriture et de médicaments frappe actuellement les quelque deux millions d’habitants de la bande de Gaza, faisant craindre une crise humanitaire majeure.

• À lire aussi: Massacre de 260 fêtards: «Ils nous regardaient dans les yeux en nous tuant»

• À lire aussi: Un otage exécuté pour «chaque bombardement israélien», menace le Hamas

• À lire aussi: Hezbollah menace de se venger: Jérusalem transfigurée en ville fantôme par la guerre

«Il faut déjà se rappeler que Gaza était sous un blocus depuis plusieurs années, blocus évidemment fait par Israël, où il y avait un contrôle systématique de ce qui rentrait sur le territoire», explique en entrevue à TVA Nouvelles François Audet, directeur de l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaire (OCCAH).

«Il faut aussi se rappeler que la moitié de la population de Gaza – donc un million de personnes – dépendent notamment de l’aide alimentaire des Nations unies», ajoute-t-il, certain que les bombardements israéliens auront des «conséquences significatives sur la vie et la survie de ces centaines de milliers de personnes qui sont à Gaza actuellement.»

Selon M. Audet, même si cette aide humanitaire ne sera probablement pas retirée, les autorités israéliennes laissent entendre que tout ce qui entrera en territoire de Gaza devra passer par elles.

«D’un côté on peut comprendre qu’Israël veut s’assurer qu’il n’y aura pas d’armements qui va entrer. [...] Toutes les négociations d’accès humanitaire, de nourriture, de vivres, de médicaments, actuellement sont coupées», déplore-t-il.

«Ça, en partant, il faut se le dire: c’est vraiment une violation directe du droit humanitaire internationale de prendre en otage une population civile», pointe M. Audet.

Ce sont donc deux millions de personnes qui paient la note pendant que le gouvernement israélien cherche à affaiblir le Hamas.

Pour tous les détails, écoutez l’entrevue complète de François Audet dans la vidéo au début de l'article.