Projet de loi 72: cette taxe que vous payez peut-être sans le savoir ne sera plus cachée à l’épicerie

Le projet de loi 72 déposé cette semaine par la CAQ forcera les épiciers à faire preuve de plus de transparence, ce qui bénéficiera aux consommateurs, soutient le spécialiste de l’industrie agroalimentaire à l’Université Dalhousie, Sylvain Charlebois.

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En entrevue à LCN, ce dernier a souligné que les bannières devront désormais afficher clairement quels articles sont taxés. On en retrouve en moyenne 4600 dans chaque épicerie.

Et selon M. Charlebois, de nombreux consommateurs payent sans le savoir une taxe sur certains aliments à cause de la réduflation.

«Souvent, les produits sont tellement réduits qu’ils deviennent des collations, et les collations sont taxables. On le voit dans le cas des barres granolas, par exemple, lorsqu’on part de 6 barres à 5 barres dans une boîte, les 6 barres ne sont pas taxées, parce que c’est un produit alimentaire, mais à 5 barres, c’est une collation et souvent les gens ne s’en rendent pas compte», explique le spécialiste.

Celui-ci souligne aussi que le projet de loi 72 fera en sorte que le prix par tranche de 100 g devra être indiqué sur l’ensemble des produits, facilitant la comparaison entre les prix des différents formats d’articles.

«Plus de clarté et plus de transparence pour les consommateurs», clame Sylvain Charlebois.

Les chaînes d’épicerie devront aussi afficher clairement les prix pour les membres et ceux pour les non-membres des différents programmes de fidélité.

«Avec ces programmes-là, il y a toutes sortes de prix qu’on nous offre, mais souvent on n’est pas certain si c’est un prix membre ou non membre», mentionne M. Charlebois.

Actuellement, si le prix affiché d’un article est différent de celui indiqué à la caisse, le consommateur est en droit d’obtenir un rabais de 10$ ou d’obtenir l’article gratuitement si celui-ci se vend 10$ ou moins. Avec le projet de loi 72, le rabais ou le seuil de gratuité sera désormais fixé à 15$.

«Il y a comme 25 à 30% des produits à l’épicerie qui sont plus de 10$», précise le spécialiste de l’industrie agroalimentaire.

Chose certaine, les épiciers devront ajuster leurs stratégies, soutient Sylvain Charlebois.

«Je ne comprends pas pourquoi les bannières ne l’ont pas fait à la place du projet de loi, parce que ce sont des choses qui frustrent les gens. Les gens arrivent à l’épicerie, il y a 20 000 produits, c’est mêlant et de retenir tous les prix, ce n’est pas facile», affirme-t-il.

Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.