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Monde

«Progrès significatif» dans les négociations pour une trêve à Gaza

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Agence France-Presse

2024-03-04T12:01:46Z
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Les négociations sur une trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas palestinien reprennent lundi au Caire après un «progrès significatif», au lendemain d'un appel de la vice-présidente américaine Kamala Harris à un «cessez-le-feu immédiat» dans la bande de Gaza menacée de famine.

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Entretemps, l'armée israélienne a poursuivi ses bombardements par air et terre sur plusieurs secteurs du territoire palestinien qu'elle assiège depuis près de cinq mois, faisant au moins 100 morts lrafah

plupart des civils selon le ministère de la Santé du Hamas.

La communauté internationale, y compris les États-Unis, principal allié d'Israël, multiplie les appels pour une trêve dans cette guerre déclenchée le 7 octobre par une attaque du Hamas sur le sol israélien qui a entraîné la mort d'au moins 1160 personnes, la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas lançant une campagne de bombardements intensifs et incessants par terre, air et mer sur Gaza suivis d'une offensive terrestre le 27 octobre, qui ont fait au moins 30 534 morts, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste.

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Face à un lourd bilan humain et une situation humanitaire catastrophique, des représentants d'Égypte, du Hamas, du Qatar et des États-Unis ont repris au Caire les négociations en vue d'une trêve, une télévision proche du renseignement égyptien parlant d'un «progrès significatif» dimanche.

L'Égypte, le Qatar et les États-Unis, qui font office de médiateurs, tentent depuis des semaines d'obtenir un accord de trêve permettant une libération d'otages retenus à Gaza en échange de prisonniers palestiniens.

Environ 250 personnes ont été enlevées lors de l'attaque du 7 octobre. Une trêve fin novembre avait permis la libération de 105 otages en échange de 240 prisonniers palestiniens.

«L'Égypte poursuit ses efforts intenses pour parvenir à une trêve avant le ramadan», un mois de jeûne sacré pour les musulmans qui débutera cette année le 10 ou le 11 mars, a affirmé la chaîne AlQahera News.

AFP
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Considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l'Union européenne, le Hamas exige pour accepter un accord un retour dans le nord de Gaza des déplacés, une augmentation de l'aide humanitaire, un cessez-le-feu définitif et un retrait militaire israélien de Gaza.

Israël, qui ne participe pas aux négociations du Caire, rejette ces conditions, disant vouloir poursuivre ses opérations militaires jusqu'à l'élimination du Hamas qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

Il exige aussi que le Hamas fournisse une liste des otages encore retenus à Gaza.

Alors que la guerre va bientôt entrer dans son sixième mois, la famine est «quasiment inévitable» selon l'ONU pour 2,2 millions des 2,4 millions d'habitants de ce petit territoire exigu auquel Israël imposait déjà un blocus terrestre aérien et maritime depuis la prise du pouvoir par le Hamas en 2007.

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Sans compter la destruction de quartiers entiers et le déplacement de 1,7 million de personnes, la plupart entassées dans la ville de Rafah (sud), adossée à la frontière fermée de l'Égypte, et qui craint une offensive terrestre israélienne annoncée.

«Étant donné l'ampleur des souffrances à Gaza, il doit y avoir un cessez-le-feu immédiat pour au moins les six prochaines semaines, ce qui est actuellement sur la table des négociations», a déclaré dimanche Mme Harris, première haute responsable américaine à appeler ouvertement à un tel cessez-le-feu.

AFP
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Elle a aussi demandé à Israël, qui contrôle l'entrée des aides humanitaires dans le territoire palestinien, à «faire davantage pour augmenter de manière significative le flux d'aide. Il n'y a pas d'excuses (...) Il (Israël) ne doit pas imposer de restrictions inutiles à l'acheminement de l'aide».

«La population a un besoin urgent de nourriture, d'eau et d'autres formes d'assistance. C'est pourquoi les États-Unis s'efforcent d'acheminer davantage d'aide par tous les moyens disponibles, y compris les largages aériens», a dit le secrétaire d'État Antony Blinken.

Face aux difficultés d'acheminement par la route, plusieurs pays ont mené des parachutages d'aide sur la bande de Gaza, dont les États-Unis samedi.

Ces dernières heures, les bombardements israéliens ont visé surtout Rafah et Khan Younès dans le sud, Jabaliya, Nousseirat dans le centre et la ville de Gaza, notamment le quartier Zeitoun dans le nord, selon le gouvernement du Hamas et des témoins.

«Les enfants meurent, les nourrissons meurent, la mère est morte, le père est mort, le grand-père est mort, l'oncle est mort, ils sont tous morts ici. Ce sont des enfants innocents», lance un homme à Gaza, où la défense civile palestinienne a retiré dimanche des corps de victimes et une fillette blessée des décombres après une frappe israélienne qui a touché une maison.

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