Prochain DG: deux candidats aux antipodes retiennent l'attention
TVA Sports
Quel serait le candidat idéal pour remplacer Marc Bergevin à titre de directeur général des Canadiens?
C’est la question à laquelle ont répondu les journalistes Nicolas Cloutier et Anthony Martineau mercredi soir à l’émission «JiC».
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Cloutier a défendu la candidature d'un homme de hockey introverti qui a travaillé très fort dans l'ombre, loin des caméras, lors des dernières années.
«Quand je pense aux candidats, on peut songer à Patrick Roy, mais je trouve que son attrait est surtout basé sur sa légende alors que pour Martin Madden fils, c’est fondé sur sa compétence, a-t-il fait valoir. Et qu’est-ce qui a fait défaut aux Canadiens dans les dernières années? C’est le repêchage. Martin Madden fils, c’est peut-être le meilleur recruteur de la LNH.
«Eric Engels de Sportsnet soulignait mardi que près de 24 espoirs repêchés par les Ducks d’Anaheim depuis 2009, sous le régime de Madden fils, ont disputé plus de 100 matchs dans la LNH. Cela place Madden fils au tout premier rang de la Ligue dans cette période.
«Dans une optique de reconstruction, je pense qu’avec un duo composé de Jeff Gorton et de Martin Madden fils, qui ont sillonné les arénas de la LNH pour faire leurs preuves, loin des caméras, le CH serait en excellente position.»
Le retour de Patrick Roy?
Anthony Martineau, lui, prônait pour... le retour de Patrick Roy, rien de moins.
«Le principal défaut de Roy, selon ses dénigreurs, serait d’être trop impulsif. C’est drôle, mais depuis deux ou trois semaines, Patrick est probablement le gars le moins impulsif au Québec par rapport au CH. Alors que tout le monde réclame une reconstruction dans sens le plus pur du terme, Roy, lui, parle de «reset». Il sait qu’une reconstruction est loin d’être un gage de succès.
«Malgré tout le respect que je voue à Jeff Gorton, il n’a pas inventé le téléphone, ni l’électricité, ni même l’imprimante! Il a des lacunes comme tout le monde. Un gars comme Roy, qui s’est dit prêt à travailler avec Gorton, arriverait en poste et il le pousserait à être la meilleure version de lui-même, car il le challengerait. Un gars trop confortable finit toujours par plafonner, peu importe le domaine.
Le journaliste a poursuivi.
«Patrick Roy souhaite travailler pour les Canadiens depuis plusieurs années. Tu as l’occasion aujourd’hui d’ajouter à ton organisation un gagnant qui veut être à Montréal. Je m’excuse, mais si Roy n’est pas le prochain DG, "il faudra rebaptiser le poste "porte-parole francophone"».
Deux candidats aux antipodes
L'animateur Jean-Charles Lajoie en a alors profité pour s'inviter au débat.
«J’ai tendance à faire un bout de chemin avec ça dans la réflexion. Gorton risque de d’être le parrain de tout l’organigramme. Est-ce que Roy peut s’insérer au premier sous-sol sous Gorton dans la hiérarchie? J’en doute. Une compétence comme celle de Martin Madden, le CH ne peut l’échapper sous aucune considération. Mais pour le sortir d’Anaheim, est-ce que ça prend absolument le poste de DG ou un poste d’adjoint suffirait? Dans tous les cas, ça prend Madden à Montréal! Et pourquoi pas Patrick comme coach?»
La joute verbale était repartie de plus belle, Cloutier et Martineau étant incapables de s'entendre.
«Madden fils a davantage fait ses classes dans la LNH que Roy. J'appércie beaucoup le cheminement que Roy a fait, mais...»
«Mais on a besoin de recrutement!», a renchéri Jean Charles.
«Et on ne peut me dire qu'en termes d'expérience au plus haut niveau à dénicher du talent, Roy est supérieur à Madden fils», a poursuivi Cloutier.
Mais Martineau, sans rien enlever à l'impressionnant CV de Madden, a tenu mordicus à ce que l'on reconnaisse aussi le talent de Roy en matière de recrutement.
«Avec les Remparts, combien de talents européens et américains est-il parvenu à dénicher?»
Difficile, en Madden fils et Roy, de trouver deux candidats davantage aux antipodes...