Régine Laurent s’est portée à la défense d’Horacio Arruda, qui vient de quitter ses fonctions de directeur de la santé publique du Québec.

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Selon l’ex-présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec, ni le coloré personnage ni les autres experts de la santé dans le monde n’ont eu le «manuel d’instructions de la COVID-19 en pandémie mondiale» sous la main pour affronter la crise. 

«Il n’y a aucune juridiction au monde qui a géré la pandémie avec un sans-faute. Je reprends l’expression ‘construire l’avion en plein vol’ a-t-elle laissé savoir à l’émission «Le bilan», mardi, sur les ondes de LCN. Ce qui me dérange profondément, c’est que si on a le devoir de questionner en pandémie, comment se fait-il que le Dr Horacio Arruda est le seul qui a été jeté en pâture?

«Comment se fait-il que c’est le Dr Arruda qui sert de paratonnerre? Comment se fait-il qu’il ait subi un procès sur la place publique sans se défendre?»

Régine Laurent voit mal pourquoi Legault s’est fait demander plus d’une fois, en point de presse, si son directeur de la santé publique était toujours son homme de confiance.

«Ça me fâche qu’on repasse en boucle depuis des semaines ce qu’il a dit concernant les masques (N95)... ils l’ont tous dit! Y compris le Dr (Anthony Fauci) que l’on cite souvent aux États-Unis.»

Taxe santé : pas convaincant  

Par ailleurs, comme plusieurs professionnels de la santé, Régine Laurent croit que l’heure est venue de resserrer l’étau autour des non-vaccinés. 

«Qu’on demande le passeport vaccinal dans les centres commerciaux et dans les salons de coiffure, tout ce qui est commerces non essentiels.»

Celle-ci s’attendait à une annonce, sinon une indication en ce sens, mardi, à l’occasion du point de presse du premier ministre Legault. Or, Québec a plutôt communiqué qu’il envisage une contribution santé payable aux adultes qui refusent la vaccination pour des raisons non médicales.

Un impôt spécial est-il réellement la solution?

«Comment va-t-on me dire que cette taxe santé incitera des gens à aller se faire vacciner. Aujourd’hui, en 2022, je ne suis pas certaine, admet-elle. On crée un précédent et je ne suis pas certaine que ça va régler le problème.»

Ci-dessus, voyez le billet de Régine à l’émission «Le bilan».