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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Procès de Christian Lachance: le policier rencontré pour des allégations de harcèlement le matin même du party où il aurait agressé sexuellement une collègue

Deux lieutenants ont confirmé avoir rencontré l'accusé dans les heures précédant le party où serait survenue l'agression qui lui est reprochée

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Photo portrait de Pierre-Paul Biron

Pierre-Paul Biron

8 avril 2024
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Deux lieutenants du SPVQ ont confirmé à la reprise du procès pour agression sexuelle du policier Christian Lachance que le sergent avait été rencontré le matin même de la fête où seraient survenus les événements relatifs au harcèlement présumé d’une collègue.

• À lire aussi: Aller dans la chambre où dormait la présumée victime était un «piège à cons», avait prévenu un collègue du policier du SPVQ Christian Lachance

• À lire aussi: Policier accusé d’agression sexuelle: la plaignante «dans un état second», dit un témoin

En fait, c’est la plaignante dans son dossier d’agression sexuelle qui aurait signalé aux patrons la situation qu’aurait vécue l’une de ses collègues féminines avec le sergent Lachance.

«On parlait de textos, commentaires ou comportements déplacés de Christian Lachance envers une policière qui voulait rester anonyme», a expliqué le lieutenant Patrick Shallow lundi.

Ce dernier a rencontré la policière en question et Christian Lachance durant le quart de travail de nuit du 20 août 2021, pour «faire un rappel sur la politique de harcèlement du service de police». 

Rapport remis, mais pas de suite

Ni le lieutenant Shallow ni le lieutenant Dominic Cormier, qui a lui aussi témoigné lundi, n’ont eu de suites du rapport qui a été déposé au début septembre en lien avec cette plainte.

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«Je n’ai pas su la suite. J’ai produit le rapport et par la suite les affaires internes prennent en charge le reste», a expliqué M. Shallow.

Le policier a toutefois souligné au juge qu’il avait trouvé «particulier» dans ce contexte de voir Lachance et la plaignante avoir une relation qui semblait «cordiale» lors du party d’équipe qui se déroulait dans la soirée et la nuit du 20 au 21 août.

Peu de détails ont été abordés quant à la nature des textos en question, mais, interrogé par l’avocat de la défense, le lieutenant Shallow a admis qu’«essayer de faire pitié avec des collègues ou contacter des gens par texto» ne contrevenait pas à la politique de harcèlement du SPVQ. 

Témoignage de Lachance à venir

Christian Lachance doit témoigner mardi dans le cadre de sa défense.

Selon Sandra Normand, une policière qui a témoigné lundi, la plaignante aurait demandé à Lachance d’avoir une relation sexuelle à trois reprises le soir des événements. Après avoir vu Lachance dans la chambre auprès de la plaignante intoxiquée, Mme Normand a raconté que l’accusé lui a dit être «tanné».

«Il m’a dit: “ça fait trois fois qu’elle me demande de la baiser”», a raconté la policière.

Selon la théorie de cause de la Couronne, Lachance aurait agressé sexuellement une subalterne lors d’une fête d’équipe en août 2021. La présumée victime, fortement intoxiquée selon des témoins de la fête, était couchée dans une chambre au sous-sol de la résidence du policier chez qui se déroulait le party.

Jonathan Leblond, un patrouilleur présent, a témoigné que la plaignante était «dans un état second» quand il l’a installée dans la chambre avec son partenaire. Ce dernier avait affirmé lors de son témoignage que la plaignante avait été placée sur le lit «tout habillée, avec ses sandales». La victime alléguée aurait appelé Jonathan Leblond au petit matin pour l’aviser qu’elle s’était réveillée nue, alors que Christian Lachance la pénétrait. 

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