Prières dans les écoles: les locaux ne doivent pas être réservés à une seule religion, dit Drainville

Le ministre Bernard Drainville demande aux écoles de ne pas réserver de locaux de prières à une seule religion et de s’assurer que l’égalité entre les hommes et les femmes soit respectée.  

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Cogeco Nouvelles a révélé en début de semaine que deux écoles secondaires de Laval ont autorisé l’ouverture temporaire d’un local de «ressourcement» pour permettre aux élèves de confession musulmane de prier. On aurait même interdit à des filles d’y entrer. 

«L’école québécoise est laïque et doit le rester», a réagi le ministre de l’Éducation, qui fut jadis le père de la défunte charte des valeurs du gouvernement péquiste de Pauline Marois. 

Des vérifications sont toujours en cours avec le centre de services scolaire concerné. Mais si les faits s’avèrent, la loi ne semble pas avoir été respectée, estime Bernard Drainville. Une directive sera d’ailleurs envoyée au réseau de l’éducation pour rappeler aux directions générales les règles en matière d’accommodements raisonnables. 

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«J’ai demandé à mon ministère d’envoyer une directive à tous les CSS pour leur rappeler qu’un accommodement qui ne respecte pas l’égalité homme-femme ne peut être accordé, qu’un accommodement qui prévoit qu’un local n’est réservé qu’à une seule religion ne doit pas être accordé parce qu’il ne respecte pas la loi», a insisté le ministre, dans un bref entretien avec notre Bureau parlementaire. 

Plus encore, Bernard Drainville s’interroge à savoir si un local dédié à la prière respecte le principe de la neutralité religieuse des établissements. «La question se pose», selon lui. 

Jurisprudence

Le Parti Québécois demande au ministre de l’Éducation d’être ferme et de s’assurer que l’esprit de la loi 21 sur la laïcité de l’État soit respecté. 

«Si on tolère ça à Laval et qu’il y a des demandes ailleurs au Québec, que ça soit pour des catholiques, ou des musulmans, ou une autre culte, ça va servir de jurisprudence», craint le député péquiste Pascal Bérubé.