Predators: un environnement presque parfait pour deux Québécois
Jonathan Bernier
NASHVILLE | Depuis la belle époque de Shea Weber, l’identité des Predators a toujours reposé sur sa brigade défensive hors pair. C’est le cas encore aujourd’hui avec Roman Josi, Mattias Ekholm et le vétéran Ryan McDonagh, acquis du Lightning au cours de l’été.
Pour Alexandre Carrier et Jérémy Lauzon, qui tentent de s’établir dans la LNH, pareil environnement est grandement propice au développement.
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«Ce sont assurément de bons modèles, a reconnu Lauzon, acquis du Kraken lors de la dernière date limite des transactions. D’ailleurs, j’ai toujours regardé le jeu de McDonagh pour essayer de copier sa façon de jouer.»
Choix de quatrième tour des Predators en 2015, Carrier a disputé une première saison complète dans la capitale du country l’hiver dernier. Il avait déjà l’occasion de côtoyer Roman Josi, le capitaine de l’équipe, et Ekholm, son partenaire de jeu depuis une dizaine de rencontres.
Toutefois, il soutient que l’arrivée de McDonagh a ajouté un atout supplémentaire au groupe de leadership de la formation.
«On est vraiment chanceux. Il y a deux semaines, Ryan et moi on était blessés, a raconté Carrier. On est demeurés seuls, ici, à pratiquer. Il m’a donné certains trucs. Par exemple, comment récupérer une rondelle du revers lorsqu’elle longe la bande. Il m’a dit : “Essaie ça ! C’est Nikita Kucherov qui m’a montré ça !”
«Il amène une présence. Roman, c’est le capitaine et le cœur de l’équipe. Et ça va toujours le rester. Mais, avoir un autre gars avec beaucoup d’expérience comme lui, ça ne peut qu’aider», a enchaîné Lauzon.
Deux séquences difficiles
Sauf que la première moitié de saison des Predators ne s’est pas déroulée comme prévu. Au moment de la visite du Canadien, la troupe de John Hynes accusait six points de retard sur la dernière place donnant accès aux séries éliminatoires.
«Il faut rester dans notre identité. Les matchs qu’on a perdus, on avait des séquences où on faisait un peu trop dans la dentelle, a expliqué Lauzon. Être difficile à affronter, déployer un bon échec avant et jouer de façon physique, c’est la base de notre équipe, c’est comme ça qu’on gagne des matchs.»
Les séquences dont fait mention l’athlète de Val-d’Or sont celle de cinq matchs sans victoire (0-4-1) du début de saison et celle de six matchs sans gain (0-4-2) des premières semaines du mois de décembre.
«Si dans chacune de ces séquences, nous avions remporté deux matchs, on serait dans le portrait des séries, a fait valoir Matt Duchene. Un moment donné, il faudra gagner quatre ou cinq matchs de suite. Mais on est conscient qu’avant de penser à en gagner cinq, il faut en aligner deux.»
Comme le Tricolore
À l’image du Canadien, l’attaque massive des Predators en arrache. Ils pointent au 28e rang du circuit (16,8 %), deux rangs seulement devant le Tricolore.
Tout un revirement de situation par rapport à leur pourcentage d’efficacité de 24,4 % maintenu la saison dernière.
«Notre attaque massive nous servait de tremplin l’an dernier. Cette année, ce n’est pas le cas. Si on ne marque pas, il faut, à tout le moins, être menaçant. De cette façon, ça se transposera dans notre jeu à forces égales.»
On croirait entendre Martin St-Louis. C’est à croire qu’ils ont assisté au même séminaire.