Pourquoi ne pas rester assis pendant l’hymne américain au Centre Bell en fin de semaine?

Respirez-vous mieux? Donald nous donne un sursis d’un mois sur les tarifs visant nos exportations vers les États-Unis. Ouf, merci Donald! Mais on sait tous que l’odieux personnage nous attend dans le détour. Ça risque de ne pas être mieux pour nous au bout du compte.

Donald se comporte comme un chef de bande criminalisée. Ses attaques contre notre économie ne sont pas personnelles. C’est le business, c’est tout ce qu’il en est dans sa philosophie.

Il nous aime, les Canadiens. Il nous l’a dit hier du Bureau ovale.

La preuve: après sa discussion avec Justin Trudeau, il a reçu les membres des Panthers de la Floride, champions en titre de la Coupe Stanley, au sein desquels on comptait 13 joueurs (7) et entraîneurs (6) canadiens, incluant notre Québécois Sylvain Lefebvre.

C’est pas beau, ça?

Mettez-en!

Pas de honte à manifester

Quant à nous, consommateurs de sports devant l’éternel, comment allons-nous réagir d’ici à ce que Donald nous écrase de sa grosse botte?

Allons-nous huer à pleins poumons, comme on l’a entendu à Ottawa, à Toronto (match des Raptors), à Calgary, à Edmonton et à Vancouver la fin de semaine dernière?

Pourquoi pas?

Ne soyons pas hypocrites comme Joe Biden, Barack Obama, Bill et Hillary Clinton qui ont assisté à l’investiture de Donald pour respecter les bonnes manières. Donald ne les a pas remerciés de leur présence. Au contraire, il leur a vomi dessus, comme dirait Martin St-Louis.

Pourquoi alors ne pas rendre la pareille à Donald?

Des gens disent qu’il ne faut pas embarquer dans ce jeu, que le mieux à faire est de rester noble.

À ces personnes, je dis non. Mais on pourrait faire les choses différemment lors des deux traditionnels matchs de la fin de semaine du Super Bowl au Centre Bell, le week-end qui vient. On pourrait rester assis. Ça serait vu au New Jersey et dans la région de New York et à Tampa–St. Petersburg.

Le silence vaut parfois plus que des mots.

Vive le Super Bowl!

Les disciples de Trump seraient en maudit, du moins je pense. Vous avez vu l’article de mon collègue Stéphane Cadorette, qui se trouve à La Nouvelle-Orléans pour la semaine de la grand-messe du football américain?

Les personnes qu’il a interrogées n’ont pas la moindre idée de la guerre commerciale que leur président livre au Canada et au Mexique.

Surprenant?

Aucunement.

La grosse majorité de ce peuple ne sait pas ce qui se passe à l’extérieur de son pays.

Après nous, le déluge!

Je dois aller à Boston pour la Confrontation des 4 nations, mais je ne sais pas si ça me le dit encore. J’adore Boston, c’est une ville qui nous ressemble. J’y suis allé je ne sais combien de fois, pas seulement pour mon travail mais pour des visites touristiques aussi.

Il y a de bonnes tables dans la Petite Italie, située dans le North End, à proximité du TD Garden.

Un match des Red Sox au Fenway Park est un classique.

Made in Canada, owned by USA

Un dernier truc en rapport avec le hockey. Dimanche, la Ligue nationale et l’Association des joueurs ont annoncé en grande pompe des hausses substantielles du plafond et du plancher salariaux pour les trois saisons à venir.

Qui, pensez-vous, va en bénéficier le plus?

Les équipes américaines, bien sûr. On va revenir à l’époque où les Rangers de New York, les Red Wings de Detroit et les Flyers de Philadelphie s’appropriaient pratiquement tout ce qui bougeait sur le marché des joueurs autonomes.

Les Maple Leafs de Toronto étaient un peu moins actifs à ce chapitre, car ils venaient une coche en dessous dans leurs moyens financiers. Aujourd’hui, Maple Leaf Sports and Entertainment nage dans l’argent. 

Le Groupe CH fait de bonnes affaires aussi, mais il ne faut pas oublier qu’un grand pourcentage des dépenses des deux plus anciennes équipes de la LNH se font en devises américaines. Mais on ne pleurera pas sur leur sort pour autant.

Il y a longtemps que la LNH n’est plus une propriété canadienne. Donald veut faire la même chose avec le Canada. Il souhaite faire de notre pays le 51^e État américain avec Wayne Gretzky comme gouverneur.

Wayne dit qu’il n’est pas intéressé, mais que faisait-il à l’investiture de Donald?

Ne voit-il pas que Donald veut anéantir le pays où il a grandi et où il est devenu le plus grand joueur de l’histoire?

Allons, Wayne, lève-toi pour le Canada.