Pourquoi mange-t-on quand on s'ennuie?
Marika Simard
L'ennui a peut-être pris d'assaut certains Québécois dans les derniers jours en raison du coronavirus. Pour plusieurs, il est plus simple de chasser l'ennui, la dépression, le stress et la solitude à grands coups de croustilles au barbecue et de petits gâteaux à la vanille. Pourquoi grignotons-nous pour combler un vide?
Tout le monde - ou presque - a déjà expérimenté cette situation : après quelques heures à tourner en rond dans la maison, on ouvre le réfrigérateur ou le garde-manger, dans l'espoir de pouvoir se mettre quelque chose d'intéressant sous la dent.
Les aliments réconfortants sont, la plupart du temps, riches en gras ou en sucre. Ils peuvent aussi être associés à un souvenir positif. Si certains recherchent le goût, d'autres vont préférer la texture. Parce que selon le Canadian journal of public health, la façon dont on se sent peut avoir une influence sur les aliments qu'on choisit de consommer. De plus, certaines émotions, dont l'ennui, peuvent nous faire consommer une plus grande quantité de nourriture.
Si on le fait, c'est pour réconforter une émotion qu'on a de la difficulté à vivre. Si notre premier réflexe est de se tourner vers la nourriture, c'est parce que celle-ci a une influence directe sur notre bien-être psychologique. Oui, elle nous apaise... à court terme. Ce cycle de récompense peut engendrer une prise de poids, surtout si elle concerne des aliments moins sains, comme des fruits et des légumes.
Comme la faim psychologique est souvent involontaire, il est important d'en être conscient. Avant de pousser la porte du garde-manger, il faut se demander si ce besoin est physiologique ou psychologique. En d'autres termes : s'agit-il d'un geste compensatoire? Avez-vous réellement faim? Quelles émotions vivez-vous présentement?