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L'article provient de TVA Sports
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Pourquoi le Canadien a remporté l'échange Subban–Weber, 5 ans plus tard

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Jonathan Bernier, Jean-François Chaumont et Kevin Dubé

2021-06-26T12:18:26Z
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Réunis à Nashville pour le match des Étoiles en janvier 2016, Shea Weber et P.K.Subban étaient loin de douter qu’ils troqueraient leur logo quelques mois plus tard.

«Je n’ai jamais magasiné P.K. Subban, mais je ne peux pas empêcher les autres équipes d’appeler.» L’histoire retiendra cette phrase comme l’une des plus marquantes du règne de Marc Bergevin au poste de directeur général du Canadien. 

Cette déclaration lancée en marge de la séance de repêchage de la LNH à Buffalo, le 23 juin 2016, mettait fin, croyait-on, aux rumeurs de plus en plus persistantes voulant qu’un divorce soit sur le point d’être prononcé entre l’organisation montréalaise et son flamboyant défenseur. 

Pourtant, six jours plus tard, Bergevin envoyait Subban à Nashville en retour de Shea Weber dans ce qu’il considère lui-même comme l’un des legs qu’il aura laissés en héritage à l’organisation. 

Bergevin n’avait pas menti aux journalistes à la veille du premier tour. Dans une entrevue accordée au collègue Jean-François Chaumont, en février dernier, le directeur général racontait que c’est David Poile, son homologue chez les Predators qui avait fait les premiers pas. 

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En raison de la popularité de Subban auprès du public, la transaction a polarisé de nombreux débats. Des argumentaires qui se sont échelonnés sur quelques saisons et toujours à un souffle de reprendre vie. 

En fait, après celle impliquant Patrick Roy, cette transaction est possiblement celle qui a fait couler le plus d’encre dans l’histoire du Canadien. 

Une étoile et un capitaine 

Cela dit, déjà cinq ans se sont écoulés depuis son annonce. C’est dire à quel point le temps passe vite. Au cours de ces cinq années, Subban a atteint la finale de la Coupe Stanley, s’est retrouvé sur la deuxième équipe d’étoiles et a été finaliste pour l’obtention du trophée Norris, récompensant le meilleur défenseur de la LNH. 

De son côté, Shea Weber a été élu capitaine du Canadien et il récemment franchi le deuxième tour des séries éliminatoires pour la première fois de sa carrière. 

Ce qui est étrange, c’est qu’au moment de la transaction, tous s’accordaient pour dire que les Predators auraient le meilleur à long terme étant donné l’âge plus avancé de Weber. 

Certes, le défenseur de 35 ans n’a pas été épargné par les blessures au cours des dernières saisons. Et la lourdeur du calendrier régulier semble lui tomber dans les jambes un peu plus chaque année. Toutefois, il rend encore service au Tricolore, ce qui n’est plus cas de Subban chez les Predators. 

L’Ontarien vient de conclure une deuxième saison catastrophique dans l’uniforme des Devils du New Jersey. 

Cinq ans plus tard, quelles sont les retombées de cette transaction ? Le Journal vous propose un retour sur ce troc majeur avec des témoignages de ceux qui l’ont vécu de l’intérieur, une comparaison du rendement des deux défenseurs et une analyse du retour sur l’investissement des deux directeurs généraux. 

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Subban l’éclair, Weber, le métronome 

Lorsqu’on analyse les cinq années de la transaction impliquant Shea Weber et P.K. Subban, deux constats sautent aux yeux. Parmi les deux, Subban est celui qui a connu les meilleures saisons. Mais puisque c’est également lui qui a connu les pires, on doit donner l’avantage de la régularité au capitaine du Canadien. En termes de moyenne par match, les performances de Subban ont été exceptionnelles lors des deux premières saisons, culminant avec une nomination pour le Norris en 2017-2018. Par contre, à partir de l’hiver suivant, le jeu de Subban a chuté drastiquement et rapidement. 

De son côté, Weber a été ralenti par les blessures en cours de route. Toutefois, lorsqu’il est en santé, il est un véritable métronome. Particulièrement au cours de ses quatre premières campagnes à Montréal. Cette saison, ses responsabilités ont diminué. En raison de l’émergence du duo composé de Jeff Petry et de Joel Edmundson, son temps d’utilisation a chuté à 22 min 42 s par match, sa moyenne la plus basse depuis 2007-2008. Ce qui ne l’empêche pas d’affronter les meilleurs attaquants adverses. 

Weber n’a jamais été un défenseur très mobile. Sans surprise, Subban domine largement les deux défenseurs dans cet aspect du jeu depuis cinq ans. 

À l’inverse, l’impact défensif de Weber au sein de son équipe est largement supérieur à celui de Subban. Lors de chacune des 5 dernières saisons, le CH a accordé moins de buts attendus avec Weber sur la glace à forces égales que les Predators et Devils avec Subban. 

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MOYENNE PAR 20 MINUTES DE JEU À 5 CONTRE 5

Lors des deux premières années, l’apport offensif de Subban était assez pour compenser, ce qui n’est plus le cas depuis que son dynamisme s’est évaporé. À sa défense, jouer pour les Devils n’aide en rien sa cause. 

POURCENTAGE DE BUTS ATTENDUS CRÉÉS LORSQUE SUR LA GLACE À ÉGALITÉ NUMÉRIQUE

Du côté de l’attaque, malgré les blessures de Weber et les saisons exceptionnelles de Subban, les deux défenseurs ont pratiquement maintenu une moyenne de points par match identique. De plus, même avec 50 matchs de moins au compteur, Weber a marqué 11 buts de plus que Subban. 

Shea Weber et P.K.Subban ont maintenu une moyenne de points par match identique. 

Le DG n’a aucun regret 

Marc Bergevin savait qu’il jouait gros le 29 juin 2016 quand il a échangé Subban aux Predators de Nashville contre Weber. 

En février dernier, à l’aube du 1000e match du vétéran de 35 ans dans la LNH, le DG du CH avait analysé la transaction avec un assez grand recul pour offrir une réponse intéressante. 

« La meilleure transaction n’est pas celle que tu gagnes, c’est celle qui est bonne pour les deux équipes. À la première année de P.K. à Nashville, les Predators ont atteint la finale. Il a connu une très bonne saison. Il y a aussi des gens qui disent que si les Preds avaient gardé Weber, ils auraient peut-être gagné la coupe Stanley. Mais c’est un débat où on n’aura jamais la réponse. » 

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« P.K. avait un talent exceptionnel, il avait du charisme, il était généreux de son temps, avait rappelé Bergevin en entrevue au Journal. Je n’ai rien contre P.K. Subban. Au contraire, il a connu de très belles saisons avec nous à Montréal. Je savais que j’échangeais une image très forte de l’équipe avec le départ de Subban. J’en étais très conscient. Dans mon analyse et dans mon for intérieur, je savais que je faisais la meilleure chose pour l’organisation. Je ne l’ai jamais regretté, même une heure plus tard, une journée plus tard ou une semaine plus tard. » 

Cinq ans plus tard, Le Journal propose une grille d’analyse en six points. Le CH a l’avantage assez net dans quatre d’entre eux. 

LES TROIS PREMIÈRES SAISONS 

CANADIEN

Shea Weber débarque à Montréal avec une bonne dose de pression sur les épaules. Ancien capitaine des Predators de Nashville, il change complètement d’environnement. Il passe d’un marché où il peut rester assez incognito à une ville où il devient une image forte. Mais il est aussi celui que le CH a acquis en retour d’un des joueurs les plus populaires des dernières saisons, P.K. Subban. 

À sa première saison (2016-2017), Weber joue comme le Weber qu’on connaît. Il passe la majorité de son temps aux côtés d’Alexeï Emelin. Et quand ce n’est pas Emelin, il se retrouve avec un autre Russe, mais encore plus talentueux malgré son âge, en Andreï Markov. Il termine l’année avec 42 points (17 buts, 25 passes) et un dossier de +20 en 78 matchs. Avec 17 buts, il finit à égalité au deuxième rang de la LNH chez les défenseurs. En séries, le CH trébuche toutefois au premier tour avec un revers en six parties contre les Rangers de New York. Cette première année sonne aussi un vent de changement avec le congédiement de Michel Therrien et l’entrée en scène de Claude Julien. 

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Si Weber a connu une première saison très intéressante, c’est une autre histoire pour les deux années suivantes. Il passe beaucoup de temps à l’infirmerie avec des blessures sérieuses aux tendons de son pied gauche et à la cheville. Il joue seulement 26 matchs en 2017-2018 et 58 rencontres en 2018-2019. Sur le plan collectif, le Tricolore ne participe pas aux séries lors de ces deux campagnes. Il a 33 ans à la fin de la saison 2018-2019 et on le croit sur le déclin. 

PREDATORS ✔

David Poile doit se frotter les mains. Le directeur général des Predators a obtenu un défenseur dans la fleur de l’âge en Subban. Il a 28 ans à ses débuts dans la capitale du country. Subban ne pouvait pas rêver d’un meilleur départ. À sa première année au Tennessee, il conduit les « Preds » à leur première participation à la finale de la Coupe Stanley. C’est la folie à Nashville. Le hockey devient l’attraction en ville. Subban fait partie d’un magnifique quatuor à la ligne bleue avec Roman Josi, Mattias Ekholm et Ryan Ellis. Mais il n’y aura pas une fin à la Walt Disney. Les Predators s’inclinent en six matchs contre les Penguins de Pittsburgh en finale. 

La personnalité de Subban ressort aussi pendant cette finale. Il attire l’attention pour une histoire de mauvaise haleine du capitaine des Penguins, Sidney Crosby. Une déclaration qui ne fera pas le bonheur de ses coéquipiers. 

À sa deuxième année à Nashville, Subban connaît une saison très productive avec 59 points (16 buts, 43 passes) en 82 matchs. Il termine au troisième rang pour l’obtention du trophée Norris. Mais la déception est vive en séries avec une élimination en sept duels au deuxième tour contre les Jets de Winnipeg. L’année suivante, la production de Subban chute et les « Preds » s’inclinent dès le premier tour contre les Stars. 

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L’APPORT OFFENSIF 

CANADIEN

En cinq ans avec le CH, Weber a marqué 58 buts, amassé 88 passes pour 146 points en 275 matchs. Il a réussi près de la moitié de ses buts en supériorité numérique avec 26. Il a toujours un boulet de canon de la ligne bleue. Mais il n’est pas le défenseur le plus mobile et créatif. À l’époque à Nashville, Weber avait connu cinq campagnes de 40 points ou plus et trois saisons de 50 points ou plus. À Montréal, il franchit la barre des 40 points une seule fois (2016-2017). Au cours de cette période, Jeff Petry devient le moteur offensif de l’équipe chez les défenseurs avec 198 points en 390 parties. Mais quand on calcule la moyenne de points par match, on remarque que Petry est à 0,54 comparativement à 0,53 pour Weber. L’écart reste très minime. 

PREDATORS ✔

Sous les couleurs des Predators, Subban obtient 130 points (35 buts, 95 passes) en 211 matchs. Il touche la cible 10 fois en supériorité numérique. En séries, on doit aussi ajouter 24 points (7 buts, 17 passes) en 41 rencontres. En trois saisons, Subban a pratiquement la même production offensive que Weber (146 + 12 points en séries). Les Predators ont aussi reçu une minime production du défenseur Jeremy Davies, acquis dans l’échange de Subban avec les Devils du New Jersey à l’été 2019. Davies, un Québécois, a inscrit une passe à ses 16 premiers affrontements dans la LNH cette saison avec les Predators. 

L’APPORT DÉFENSIF 

CANADIEN ✔

Il y a eu deux années creuses, les deux qui ont suivi le départ de Markov de Montréal. En 2017-2018 et 2018-2019, Weber est souvent blessé et c’est le carrousel pour lui dénicher un partenaire fiable du côté gauche. Mais depuis l’arrivée de Ben Chiarot l’an dernier, le numéro 6 est redevenu un roc dans son territoire. Sur le strict plan des chiffres depuis cinq ans, Weber a un dossier de +31 (sommet de l’équipe), il a distribué 517 mises en échec (2e), il a bloqué 508 tirs (2e) et il a joué en moyenne 2 min 59 s par match en infériorité numérique (1er). Dans une autre catégorie intéressante, Weber est l’un des meilleurs de la LNH pour les buts accordés à cinq contre cinq par tranche de 60 minutes. 

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PREDATORS

On calcule l’échantillon pour les trois saisons de Subban avec les Predators. On parle donc de 211 matchs pour Subban, contre 275 pour Weber. Mais les statistiques sont à l’avantage du Britanno-Colombien. Subban a présenté un dossier de +15, il a réussi 245 mises en échec, il a bloqué 269 tirs et il a joué en moyenne 2 min 9 s en désavantage (4e chez les « Preds »). De 2016-2017 à 2018-2019, Weber se trouvait sur la glace à 5 contre 5 pour 1,81 but de l’équipe rivale par tranche de 60 minutes, comparativement à 2,22 buts pour Subban. Le numéro 76 avait aussi l’avantage de jouer avec un meilleur partenaire en Ekholm. 

LE LEADERSHIP 

CANADIEN ✔

On donne la parole à Marc Bergevin pour décrire l’impact de Weber comme meneur au sein de l’équipe. Il porte le « C » de capitaine depuis le départ de Max Pacioretty lors de la saison 2018-2019. Le DG du CH avait fait cette déclaration lors d’une entrevue au Journal au mois de février à quelques jours du 1000e match de Weber dans la LNH. 

« Toutes les bonnes choses que j’avais entendues sur Shea, je dois les multiplier par 10. On voit ce qu’il fait sur la patinoire, mais c’est ce qu’il amène à une équipe qui est encore plus gros. Il a changé la culture de l’équipe. Le Canadien a eu de grands capitaines. Shea Weber n’a pas encore une coupe Stanley, mais il me fait penser à un Raymond Bourque. » 

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PREDATORS

À ses trois saisons avec les Predators, Subban n’a jamais eu une lettre sur son chandail. Roman Josi a pris le flambeau de Mike Fisher après la défaite en finale en 2017. Il y avait quatre adjoints en 2017-2018 : Ekholm, Ellis, Filip Forsberg et Ryan Johansen. 

Subban est un joueur flamboyant, il a plusieurs qualités pour ses engagements communautaires et une personnalité attachante, mais il n’a pas la réputation d’un grand meneur dans un vestiaire de la LNH. 

LE PRÉSENT 

CANADIEN ✔

Si on part avec le concept le plus simple possible, le CH a clairement le dessus. Weber reste un morceau crucial de la brigade de défenseurs de l’équipe. À sa 16e saison dans la LNH, il a atteint la finale de la Coupe Stanley pour une première fois. À 35 ans, il n’a plus la même rapidité, mais il compense par son intelligence, sa robustesse et son bon positionnement. Il donne encore de très grosses minutes au Canadien et il a encore comme mission de ralentir les meilleurs trios de l’équipe adverse. 

PREDATORS

Il n’y a plus de présent pour Subban à Nashville. Il porte les couleurs des Devils depuis la saison 2019-2020. David Poile n’a pas conclu une transaction hockey avec le club du New Jersey, mais plus financière. Il a libéré 9 millions $ de sa masse salariale. Le contrat de Subban se terminera à la fin de l’année 2021-2022. Avec le départ de l’Ontarien, Poile a pu offrir une prolongation de contrat à son défenseur numéro un et capitaine, Roman Josi. Il gagnera 9,059 millions $ jusqu’à la fin de l’année 2027-2028. De la transaction avec les Devils, il y a Jeremy Davies qui se bat pour une place à Nashville. Mais il reste un défenseur de profondeur. 

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L’AVENIR 

CANADIEN ✔

Le jour de la transaction, on aurait offert l’avantage aux Predators en se fermant les yeux. Weber avait 31 ans, Subban avait 27 ans. L’écart de quatre ans devait représenter un facteur négatif pour le CH. Weber aura 36 ans au mois d’août et Subban a maintenant 32 ans. Des deux défenseurs, Weber est celui qui a le plus bel avenir devant lui. Il y a toutefois un enjeu avec le capitaine du CH : son contrat. Il touchera un salaire de 7,857 millions $ jusqu’à la fin de la saison 2025-2026. Il aura 40 ans à la fin de ce pacte. Peu de joueurs ont connu des carrières aussi longues. 

« S’il le désire, oui, il jouera jusqu’à la fin de cette entente, avait dit Bergevin au mois de février. Je n’ai aucun doute. Pour moi, Weber sera un Canadien jusqu’à la fin de 2025-2026. C’est son contrat. J’ai le respect de l’homme, du père de famille et du joueur de hockey. » 

PREDATORS

Subban n’est plus à Nashville et il reste des miettes de l’échange avec les Devils. Davies se battra pour une place à la ligne bleue l’an prochain. Poile a également acquis des choix de deuxième tour en 2019 et en 2020 dans le pacte avec les Devils. En 2019, les « Preds » ont repêché l’ailier Egor Afanasyev. Le Russe de 20 ans a passé la dernière saison avec le CSKA de Moscou, mais il a un contrat en poche à Nashville. Pour le choix de deuxième tour en 2020, les Predators l’ont échangé au Wild du Minnesota dans une transaction impliquant Luke Kunin et Nick Bonino. 

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DÉPART EN FORCE DU JEUNE, REMONTÉE DU VÉTÉRAN 

En 2016, les observateurs étaient presque unanimes. En raison de l’âge plus avancé de Shea Weber et d’un Carey Price à son apogée, la seule façon pour le Canadien de sortir gagnant de cette transaction était si l’équipe arrivait à se démarquer en séries très rapidement. Mais c’est le contraire qui s’est produit. P.K. Subban a vite aidé Nashville à être un prétendant à la coupe Stanley, avant de ralentir et d’être échangé à nouveau. Weber, lui, fait toujours partie des plans d’avenir à Montréal. 

P.K. SUBBAN

2016-2017 / 52 points en 82 matchs (dont 22 parties en séries) / Différentiel : -3 

2017-2018 / 68 points en 95 matchs (dont 13 parties en séries) / Différentiel : +16 

2018-2019 / 34 points en 69 matchs (dont 6 parties en séries) / Différentiel : +2 

2019-2020 / 18 points en 68 matchs (aucun duel éliminatoire) / Différentiel : -21 

2020-2021 / 19 points en 44 matchs (aucun duel éliminatoire) / Différentiel : -16 

SHEA WEBER

2016-2017 / 45 points en 84 matchs (dont 6 parties en séries) / Différentiel : +21 

2017-2018 / 16 points en 26 matchs (aucun duel éliminatoire) / Différentiel : -8 

2018-2019 / 33 points en 58 matchs (aucun duel éliminatoire) / Différentiel : +15 

2019-2020 / 41 points en 75 matchs (dont 10 parties en séries) / Différentiel : +11 

2020-2021 / 23 points en 65 matchs (dont 17 parties de séries) / Différentiel : -2

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