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Shredders: trois raisons d’essayer le nouveau jeu de snow... et trois raisons de passer son tour

Shredders
Shredders Image courtoisie FoamPunch
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Photo portrait de Raphaël Lavoie

Raphaël Lavoie

2022-03-18T15:17:14Z
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Nostalgique de l’époque des Amped, SSX et autres Cool Boarders? Le jeu indie de planche à neige Shredders, qui est paru ce jeudi sur Xbox Series X/S et PC, est supposé remplir ce trou béant dans votre cœur, autrefois rempli de belle poudreuse.

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Mais est-ce que le titre développé par FoamPunch est vraiment à la hauteur de l’héritage des franchises auxquelles il tente de rendre hommage? À la fois oui et non.

Après quelques heures passées avec le jeu, il est clair que Shredders a de grandes qualités, mais aussi quelques défauts qui détraquent un peu l’expérience. En ce sens, il sera assurément grisant pour les gamers adeptes de «vraie» planche à neige, mais peut-être un peu trop dépouillé et rugueux pour les autres.

Image courtoisie FoamPunch
Image courtoisie FoamPunch

Alors, est-ce que vous devriez l’essayer? On vous donne trois raisons de le faire... et trois raisons de passer votre tour.

Pourquoi l’essayer?

Les contrôles sont un peu complexes, mais extrêmement satisfaisants

Je ne connais absolument rien au snowboard. Me fixer une planche aux pieds équivaudrait fort probablement à signer mon propre arrêt de mort, vu mon immense inaptitude dans ce domaine. Malgré tout ça, j’ai tout de suite pu reconnaître que la prise en main de Shredders, bien que parfois un peu complexe, faisait honneur à la précision et à la maîtrise exigée des planchistes. Pour les amateurs de planche à roulettes, pensez au schéma de contrôles de Skate, mais en un peu plus pointu.

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En ce sens, le stick analogique gauche sert à contrôler le corps du planchiste, le droit, lui est utilisé pour orienter les pieds et la planche, tandis que les gâchettes droites et gauches servent respectivement à sauter et à préparer son atterrissage. Quant aux gâchettes hautes (les bumpers, en anglais), elles sont utilisées pour les prises de planche.

Au final, il faut donc contrôler à la fois sa direction, l’orientation de sa planche, sa vitesse et penser à bien synchroniser son saut et ses prises de planche. Vous l’aurez compris, ça demande d’être en mesure de faire plusieurs choses en même temps... et, conséquemment, c’est assez représentatif du sport dont il est question dans Shredders!

Le tout exige un peu de patience et la courbe d’apprentissage est légèrement plus longue que la moyenne, mais, en quelques heures, vous risquez de vous surprendre à atterrir des figures qui auraient leur place aux X Games.

Image courtoisie FoamPunch
Image courtoisie FoamPunch

On peut ainsi dire sans trop se tromper que la maîtrise des différentes techniques du jeu est le véritable cœur de Shredders. La sensation de dévaler une piste à toute vitesse et de réussir des figures complexes dans les airs est absolument enlevante.

Sur ce point, la petite équipe de FoamPunch a frappé dans le mille et transcende les frontières du jeu à petit budget.

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Shredders transpire la culture du snowboard

Le mode histoire de Shredders a beau être un peu mince, on ne peut certainement pas accuser le jeu de ne pas faire honneur à la culture du snowboard. Le jeu est conçu PAR des amoureux de planche à neige POUR les amoureux de planche à neige et, honnêtement, cela paraît sur plusieurs points.

La présence de plusieurs planchistes professionnels, qui vous demanderont de les suivre et d’imiter leurs prouesses, la personnalisation de son personnage avec de l’équipement de différentes marques connues et tout simplement le ton bon enfant du titre ne sont que quelques exemples de cette incursion assumée dans le monde du snow.

Image courtoisie FoamPunch
Image courtoisie FoamPunch

Pas besoin d’être un expert pour réaliser que Shredders respecte le sport et ses adeptes et, surtout, sait comment s’adresser à eux.

Le jeu est disponible sur la Xbox Game Pass

Étant un titre indépendant, Shredders n’est à la base pas vendu excessivement cher (une quarantaine de dollars sur Series X/S et PC). Toutefois, pour les curieux qui sont abonnés à la Xbox Game Pass, le jeu est offert dès sa sortie sur le service!

À un peu moins d’une dizaine de gigaoctets, Shredders est vite installé et essayé. Bref, autant en argent qu’en temps, tenter sa chance sur les pistes du titre ne demande pas grand investissement pour les membres Game Pass.

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Image courtoisie FoamPunch
Image courtoisie FoamPunch

Par ailleurs, à moins d’être un inconditionnel du snowboard, c’est peut-être même la façon idéale de jouer à Shredders. Le mode histoire, bien que riche en missions, est tout de même très bref et, en toute franchise, vous ne risquez peut-être pas d’investir des dizaines d’heures dans le titre. C’est une simulation très honnête avec une jouabilité exemplaire, mais l’attrait d’y retourner à répétition ne sera certainement pas là pour tout le monde.

Quelques petites séances, incluses dans le prix mensuel de la Game Pass, seront donc possiblement la voie idéale pour la majorité des gens.

Pourquoi passer son tour?

Au-delà des descentes et des figures, il n’y a pas grand-chose d’autre

J’ai beau vanter encore et encore les mécaniques de Shredders, la vérité est qu’au-delà des descentes en tant que telles, les raisons de reprendre la manette après avoir passé quelques heures avec le jeu sont trop peu nombreuses.

Les environnements sont agréables à parcourir et somme toute bien réalisés, mais ne regorgent pas non plus de détails. Les missions, comme mentionnées un peu plus haut, sont nombreuses, mais très courtes et on passe rapidement au travers.

Image courtoisie FoamPunch
Image courtoisie FoamPunch

L’histoire, où vous faites équipe avec un vidéaste et l’ambassadrice d’une marque de planche pour faire votre place au sein du monde du snowboard, est sympathique, mais aussi assez superficielle.

Les animations des planchistes sont grandement réussies et les graphismes, dans l’ensemble, sont très corrects pour un jeu indépendant. Certains secteurs des différentes zones sont toutefois un peu vides et on ne peut que sourciller en voyant certains choix, comme celui de donner une paire de lunettes et un masque à tous les planchistes pour éviter de modéliser des visages.

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Shredders a beau en faire mention dans une cinématique et en rire, reste que ça pousse à constater que FoamPunch a mis beaucoup d’œufs dans le panier de la jouabilité et pas tellement ailleurs.

Les menus et l’interface datent d’une autre époque

Même constat au niveau des menus et de l’interface en général du titre qui, elle aussi, rend hommage à aux franchises d’une autre époque, mais pas nécessairement pour les bonnes raisons.

Comme ailleurs, on finit par oublier ces lacunes lorsqu’on dévale les pistes à vive allure, mais, entre les moments de glisse, on n’a pas le choix d’être un peu médusé par l’interface qui nous renvoie au début des années 2000.

C’est un léger désagrément, mais qui s’ajoute à un ensemble qui manque trop souvent d’une petite couche de poli supplémentaire.

Shredders souffre de quelques problèmes techniques

Là aussi, rien de gigantesque ou qui brise l’expérience, mais on ne peut ignorer les ralentissements, les collisions parfois un peu étranges et quelques bogues visuels qui reviennent ici et là.

Shredders devait d’abord paraître en décembre, mais avait entre-temps été repoussé à deux reprises. Certes, est-ce que le titre aurait bénéficié d’encore un peu de temps pour s’assurer que l’expérience soit à son meilleur? Fort probablement.

Image courtoisie FoamPunch
Image courtoisie FoamPunch

Quelques mises à jour risquent de réparer le tout, cela dit. En ce sens, il vaut peut-être mieux attendre quelques semaines pour bénéficier de la descente la plus fluide qui soit.

Shredders a été testé sur Xbox Series X/S grâce à un code fourni par FoamPunch et Xbox.


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