Pour son 1000e match, Derick Brassard reçoit un cadeau touchant
Agence QMI
Les partisans ont plusieurs raisons de s’intéresser au match opposant les Sénateurs d’Ottawa aux Rangers de New York, jeudi soir, et l’une d’entre elles se nomme Derick Brassard, qui atteindra le plateau des 1000 rencontres à vie et qui a d’ailleurs eu droit à une belle attention de la part de ses coéquipiers.
Portant tous un chandail commémorant ce plateau important, ceux-ci ont offert des bouteilles de vin dans une caisse en bois personalisée ainsi qu'une montre Rolex à Brassard dont l’accomplissement passe un peu sous le radar en raison de l’acquisition du défenseur Jakob Chychrun et à la présence dans le camp adverse de l’attaquant Patrick Kane, débarqué à New York il y a quelques jours.
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Ému par tous ces cadeaux, le natif de Gatineau a remercié chacun de ses partenaires d’armes devant leur casier à l’intérieur du vestiaire. D’ailleurs, l’esprit de camaraderie chez les Sénateurs prouve qu’il ne regrette nullement d’avoir tenté sa chance à Ottawa au dernier camp d’entraînement avec un essai professionnel en poche. Ses efforts ont rapporté, car le vétéran de 35 ans a signé un contrat à l’aube de la campagne.
«Mon engagement envers le sport commence durant la saison morte, [en travaillant] au gymnase et en prenant soin de mon corps. J’ai subi des opérations dans les années précédentes de ma carrière et à cette étape-ci, je dois travailler plus fort chaque jour. Cependant, quand vous atteignez un chiffre semblable, vous pensez à tous les gens qui vous ont aidé, incluant les soigneurs et les spécialistes m’ayant rencontré pour mes nombreux problèmes. J’en suis reconnaissant», a-t-il affirmé en entrevue au compte Twitter des «Sens».
We're not teary, you are 🥹
— Ottawa Senators (@Senators) March 2, 2023
Ahead of his 1000th NHL game, the #Sens players came together to celebrate Derick Brassard and presented him with a few gifts!#GoSensGo pic.twitter.com/y1O2fiiW0F
Grand voyageur
Toutefois, d’autres facteurs expliquent la longévité de l’attaquant ayant effectué ses débuts dans la Ligue nationale avec les Blue Jackets de Columbus en 2007-2008 et porté les couleurs de 10 organisations.
«Je crois qu’au fil des années, mon jeu en séries éliminatoires m’a permis de prolonger mon parcours. Étant un joueur de centre, j’ai pu m’ajuster en évoluant à l’aile. [...] Cela m’a aidé de pouvoir me retrouver un peu partout et de signer des contrats, a-t-il indiqué. Ce fut difficile dans les récentes années, car j’ai représenté de nombreuses formations, mais je suis demeuré suffisamment fort pour continuer. J’aime le hockey et côtoyer les gars.»
«Au début, j’étais juste heureux d’en disputer un, essayant de m’établir comme régulier, a-t-il ajouté. Une fois que vous y parvenez, il faut trouver un moyen de rester dans la ligue, de demeurer en santé. Mais lorsque vous êtes plus jeune, vous ne songez pas à cela; 1000 matchs, c’est trop loin de votre esprit. Disons que le temps a passé vite.»
À la maison
Brassard a évolué dans la capitale fédérale dès 2016 lorsque le club ottavien l’a obtenu des Rangers dans la transaction impliquant Mika Zibanejad. Il est demeuré sur place jusqu’au 23 février 2018, lorsque les Penguins de Pittsburgh l’ont acquis dans un échange à trois équipes. À ses yeux, il importait de revenir à Ottawa, surtout que ses proches tentaient de le convaincre de poursuivre son séjour dans la LNH pour atteindre le chiffre 1000.
«C’est l’équipe de ma ville natale, j’allais aux matchs locaux des Sénateurs quand j’étais un jeune, a-t-il dit. J’avais joué là un peu plus d’un an seulement et j’avais vraiment apprécié.»
«Je suis à mon mieux quand je joue avec émotion et ici, c’est facile à faire. Nous avons vécu de longs parcours en séries et l’atmosphère était formidable, a poursuivi Brassard. Mais il faut miser sur de bonnes équipes et de bons joueurs qui vous rendront meilleur. La victoire et le succès aident grandement.»
Enfin, l’ancien des Rangers a noté la coïncidence quant à cette rencontre marquante qui aura lieu au Madison Square Garden. Il a joué pour les Blueshirts de 2013 à 2016, prenant part à la finale de 2014.
«J’aime beaucoup cet endroit. Ils ont vraiment été bons à mon égard, j’ai passé cinq bonnes années ici et on a failli remporter la coupe Stanley. Il y a eu d’excellentes formations et ça restera pour moi un lieu spécial», a-t-il affirmé.