Port de Québec: lock-out décrété à la Société des arrimeurs de Québec
Diane Tremblay | Journal de Québec
Les débardeurs du port de Québec, qui sont en lock-out depuis midi jeudi, déplorent l’attitude de la Société des Arrimeurs de Québec.
Ce lock-out touche environ 81 personnes. Les débardeurs exerçaient des moyens de pression pour accélérer le renouvèlement de leur convention collective qui est arrivée à échéance le 31 mai dernier.
Le 30 août, les syndiqués s’étaient prononcés à 98,5% en faveur de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.
«Dire que les négociations sont dans une impasse, oui et non. On a des dates, on a des discussions. Nous sommes accompagnés par le service fédéral de médiation. Ça n’avance peut-être pas aussi vite qu’on voudrait, mais on est d’avis que c’est à la table de négo qu’on va régler nos problèmes. Ce n’est pas en fermant le port qu’on va donner un élan pour faire avancer nos négos. Ça n’aide pas la situation», a commenté Dominic Cordeau, conseiller syndical du SCFP.
Les dates pour les prochaines rencontres entre les deux parties prévues en octobre sont toujours maintenues au calendrier.
«(...) les positions des parties sont irréconciliables et les demandes syndicales impossibles à satisfaire dans le contexte actuel», a émis la direction dans un communiqué de presse.
« Devant des moyens de pression importants qui s’accentuent de jour en jour et considérant l’impasse actuelle dans les négociations, la Société des Arrimeurs de Québec est placée dans une situation intenable», estime l’employeur en soulignant craindre un bris de la chaîne d’approvisionnement.
Depuis la mise en place des moyens de pression, les débardeurs refusaient notamment d’effectuer du temps supplémentaire, en plus de procéder au ralentissement des activités.
«Je trouve ça ironique de dire qu’on veut préserver la chaîne d’approvisionnement, alors qu’on sort les employés», a ajouté M. Cordeau.
«Il y a des choses qui sont réglées, mais nous ne sommes pas très avancés dans la négociation. On n’est pas rendu au normatif. Au niveau salarial, je préfère attendre pour en parler. On regarde pour avoir un certain rattrapage par rapport à l’IPC, mais je n’irais pas trop loin. C’est un sujet de table de négociations.»
De son côté, la Société des Arrimeurs de Québec a annoncé qu’elle déployait des plans de contingence «avec le souci» de minimiser l’impact de cette situation pour ses partenaires et clients.