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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Pont de Québec: «Il est temps que ça arrête de niaiser», lance Marchand

Le maire réclame « des résultats » aux gouvernements supérieurs

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Photo portrait de Dominique Lelièvre

Dominique Lelièvre

2022-08-25T15:50:06Z
2022-08-25T19:07:00Z
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La patience du maire Bruno Marchand dans le dossier du pont de Québec s’amenuise. «Il est temps que ça arrête de niaiser», lance-t-il.

• À lire aussi: Rachat du pont de Québec: Québec bloque l'entente entre Ottawa et le CN

Le maire de Québec presse les parties de s’entendre alors qu’une nouvelle impasse se présente dans cette saga. Selon lui, les citoyens sont «tannés» qu’on laisse ce «joyau» dépérir après plus de 15 ans de discussions et ont besoin d’être «rassurés».

«Il y a quelque chose qui ne marche pas», a dénoncé M. Marchand en marge de l’annonce du premier lab-école dans Limoilou.

Radio-Canada rapportait jeudi matin que le gouvernement fédéral a trouvé un terrain d’entente avec le Canadien National (CN) pour lui racheter l’infrastructure rouillée qui nécessite des centaines de millions de dollars en travaux de réfection, mais que le gouvernement Legault y aurait mis un frein pour une raison inconnue.

Prudent, le maire Marchand affirme qu’il ignore si c’est l’État québécois qui est responsable de ce blocage et refuse de spéculer sur ses motivations, le cas échéant, soulignant qu’il n’est pas à la table des négociations.

«Je ne peux pas savoir qui bloque, qui bloque pas» mais «les gens [ne] nous élisent pas pour qu’on fasse des discours, pour qu’on fasse du blocage», soulève-t-il. 

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«Il y a quelque chose qui n’a pas de sens. Alors, moi, ce que je dis aux politiciens là: débrouillez-vous pour livrer des résultats», martèle-t-il.

«Ce qu’on entend, c’est que le CN est prêt à signer une entente et à faire en sorte qu’on mette la main sur ce pont-là et qu’on en fasse quelque chose d’extraordinaire. Bien, [ne] laissons pas passer l’opportunité, je pense», analyse-t-il.

Transparence

Pour le maire Marchand, il est clair que l’avenir des deux ponts historiques et le projet de tunnel Québec-Lévis doivent être traités comme des enjeux distincts.

Il réclame de la transparence et qu’on explique à la population le «plan» pour rénover le pont de Québec, mais aussi le pont Pierre-Laporte, dont les suspentes arrivent à la fin de leur vie utile, afin d’assurer la plus longue longévité possible de ces infrastructures névralgiques dans l’ouest de la ville.

«Que l’on soit pour ou contre le troisième lien, on a besoin de nos deux ponts. Ça ne change pas. Alors, il faut les entretenir [...], il faut faire en sorte qu’ils durent longtemps, il faut faire en sorte d’être capable d’être transparent [avec] la population», plaide le maire.

Si le projet de troisième lien «peut faire partie de la solution» pour la fluidité des déplacements, il revient à la CAQ «d’en faire la démonstration» avec des «preuves probantes», réitère-t-il.

Voies dynamiques

D'autre part, le maire veut en avoir le cœur net quant à la faisabilité, ou non, d’instaurer une gestion dynamique des voies du pont Pierre-Laporte, estimant que la question «reste ouverte» à l'heure actuelle.

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Rappelons que le ministre des Transports, François Bonnardel, avait rejeté cette idée en 2021, car trop coûteuse et complexe selon lui. Or, elle sera néanmoins analysée dans le cadre de l’étude d’opportunité sur le projet du tunnel Québec-Lévis attendue au début 2023, a affirmé son ministère cette semaine.

«Si c’est possible, je pense qu’il y a là une avenue certainement à étudier, affirme le maire. Et si, comme on l'apprenait hier [mercredi], c’est vrai qu’il n’y a pas de rapport récent pour venir dire que ce n’est pas possible, bien pourquoi on nous dit que ce n’est pas possible?» conclut M. Marchand.

«Inéquitable», selon Lehouillier

De son côté, le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, a déploré que le dossier du pont de Québec «traîne en longueur» et s’est dit «surpris» d’apprendre que le fédéral aurait exigé de Québec «de nouvelles conditions», soit une contribution supplémentaire de 350 millions $.

«Je pense que le gouvernement du Québec fait sa part. [...] Ce n’est pas de la petite monnaie d’épicerie. [...] Ça nous apparaît totalement inéquitable par rapport aux autres infrastructures qui sont entretenues à 100% par le gouvernement fédéral», a-t-il déclaré.

Selon lui, c’est au gouvernement Trudeau «de livrer la marchandise» puisqu’il s’était engagé en 2015 à régler la question.

— Avec TVA Nouvelles

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