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L'article provient de Le Journal de Québec

Québec souhaitait vendre plus d’un million de masques N95

Le gouvernement a toutefois reculé et veut leur «trouver d’autres applications»

Un stock de masques N95.
Un stock de masques N95. Photo AFP
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Jean-Michel Genois Gagnon et Pierre-Olivier Zappa

2022-01-11T00:30:13Z
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Après avoir entamé un processus visant à vendre plus de 1,04 million de masques N95 contre les particules, Québec change de cap et souhaite maintenant leur « trouver d’autres applications », alors que la bataille se poursuit contre le virus.

Le centre d’acquisitions gouvernementales (CAG), qui est responsable des appels d’offres pour les différents ministères, a récemment publié un avis pour vendre des lots de produits médicaux servant à la protection.

Parmi les produits disponibles, on retrouvait des masques N95, qui s’étaient avérés une denrée rare au début de la pandémie, des masques médicaux, des blouses jetables, des lingettes sèches, des gants ainsi que des sachets et des dizaines de milliers de bouteilles de désinfectant.

Questionnée par TVA Nouvelles, hier, la direction du CAG a confirmé que plus d’un million de masques N95 contre les particules étaient bel et bien disponibles pour l’achat, et ce, malgré le fait que les employés du système de la santé continuent d’affronter le variant Omicron. 

Capture d’écran tirée du site internet du CAG
Capture d’écran tirée du site internet du CAG

En soirée, l’attachée de presse du ministre de la Santé Christian Dubé, Marjaurie Côté-Boileau, a indiqué sur Twitter que ces masques N95 « n’étaient pas de grade médical », pour expliquer cette décision. Elle a également affirmé que le MSSS « considère qu’ils pourraient trouver d’autres applications ».

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« C’est pourquoi le MSSS a demandé à ce que ce soit retiré », a-t-elle écrit.

Les particuliers et les entreprises intéressés avaient jusqu’au 14 janvier pour déposer une offre pour les fameux masques N95. Ils pourront encore le faire pour les autres produits. Les lots seront adjugés au soumissionnaire ayant présenté la plus haute mise, peut-on lire dans un document du CAG. 

Tous les produits disponibles dans l’appel d’offres sont entreposés depuis leur achat dans un entrepôt à Montréal. Ils sont toujours bons. 

Pour les masques N95 contre les particules, la date de péremption est en mars 2026. Le gouvernement prévoyait se départir de 163 lots de 6400 masques N95. Pour les masques médicaux, Québec prévoit vendre plus de 288 000 unités. La date d’expiration de ces produits est en juin 2022.  

  • Écoutez la chronique de Yves Daoust au micro de Richard Martineau sur QUB radio :  

Les syndicats préoccupés

Hier, le président de la Centrale des syndicats du Québec, Éric Gingras, s’est dit surpris de voir que Québec souhaitait vendre des masques N95 alors que plusieurs corps de métier réclament plus de protection.

« Est-ce possible que ceux qui en font la demande puissent avoir des masques ? On nous répond que non, que c’est trop compliqué. On entend entre les branches qu’on veut les garder pour la santé. [...] C’est normal, mais quand on voit ça, on se questionne », a-t-il indiqué.

Réjean Leclerc, président du préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux affiliée à la CSN (FSSS-CSN), était aussi préoccupé par cette décision.

« Nous croyons qu’à titre de précaution, nous devrions conserver tout type de matériel qui vise à protéger les travailleurs jusqu’à tant que l’on se sorte de cette tornade pandémique », a-t-il souligné. 

–Avec la collaboration de l’Agence QMI

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