Plus d’un Canadien sur quatre serait en faveur d’une courte peine d’emprisonnement pour les non-vaccinés
Frédéric Guindon
Un nouveau sondage tend à démontrer que les citoyens du Canada ont de moins en moins de sympathie envers leurs concitoyens non-vaccinés.
Selon l’étude menée par la maison de sondages Maru Public Opinion les 14 et 15 janvier dernier et lors de laquelle 1506 Canadiens ont été interrogés, 37% des répondants considèrent qu’il serait acceptable de refuser des soins de santé financés par les fonds publics à des personnes non-vaccinées.
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De plus, 27% des répondants allaient même jusqu’à dire qu’il serait acceptable que les personnes non-vaccinées doivent purger une courte sentence d’emprisonnement, comme le souligne le site Healthing.ca.
En ce qui concerne la vaccination obligatoire, deux tiers des Canadiens seraient en sa faveur dès l’âge de 5 ans.
Un autre aspect du sondage se concentrait sur l’acceptabilité de certaines mesures punitives qui pourraient éventuellement être mises en place pour forcer les plus récalcitrants à se faire vacciner.
Ainsi, 33% se disent en faveur d’empêcher les non-vaccinés de renouveler leur permis de conduire.
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37% croient pour leur part qu’il est acceptable de refuser «de leur permettre d’accéder à quelconque service médical payé par des fonds public».
Et 27% pensent qu’il serait acceptable de les incarcérer jusqu’à cinq jours «en guise de sentence d’emprisonnement pour avoir mis la vie des autres en danger et pour avoir engorgé le système de santé».
À ce sujet, John Wright, le vice-président exécutif de Maru Public Opinion a déclaré: «De plus en plus de gens ne peuvent avoir accès aux services médicaux dont ils ont besoin. Ou encore, ils voient des membres de leurs familles ou des proches se faire refuser ces mêmes traitements.»
Cette situation fait en sorte que les non-vaccinés sont perçus comme responsables de la diminution de services médicaux offerts, notamment des traitements contre le cancer qui peuvent reportés de plusieurs mois, en particulier depuis l’avènement du variant Omicron.
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61% des répondants à son sondage pensent en effet que les non-vaccinés devraient payer une taxe santé supplémentaire pouvant aller jusqu’à 150$ par mois.
Le même pourcentage de gens pense que les non-vaccinés devraient payer entièrement les frais de leurs poches s’ils sont hospitalisés en raison de la COVID-19.
En ce qui a trait à la sympathie que les personnes sondées peuvent ressentir envers les non-vaccinés qui deviennent malades de la COVID ou qui en meurent, 27% n’ont aucune sympathie du tout, 19% en ont beaucoup et le reste des répondants est entre les deux extrêmes.
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Finalement, en ce qui concerne les raisons invoquées par les non-vaccinés pour refuser l’inoculation, 45% ont dit qu’ils «défendent leur liberté civile de faire leurs propres choix», 42% ont affirmé «attendre plus de données sur la sécurité des vaccins», 28% ont dit «être anxieux ou préoccupés des effets que pourrait avoir le vaccin sur eux», 22% ont mentionné «ne pas vouloir se faire dire quoi faire par le gouvernement», 21% ont dit «avoir peur que le vaccin affecte leur structure génétique», 9% ont mentionné que la COVID est une «arnaque» et qu’elle n’est «pas meurtrière», et 4% ont indiqué que la COVID est «une conspiration globale pour contrôler ceux qui se font vacciner».