Plus de 2000 annonces Airbnb utiliseraient de faux numéros de la CITQ
Axel Tardieu
Plus de 2000 annonces Airbnb utiliseraient de faux numéros d’enregistrement de la Corporation de l’industrie touristique du Québec (CITQ), avance le site Inside Airbnb, qui collige et publie les données de la plateforme de location.
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Depuis mercredi, les hôtes qui souhaitent afficher un logement sur Aibnb doivent fournir un numéro d’enregistrement de la Corporation de l’industrie touristique du Québec (CITQ). Ce numéro de licence coûte 50$ et peut être délivré en 24 heures à peine.
Les hôtes qui ne remplissent pas le champ prévu pour le numéro d’enregistrement de la CITQ verront leurs annonces supprimées, a assuré la semaine dernière Airbnb.
Mais pour continuer à être affichées sur la plateforme, des hôtes utiliseraient de faux numéros. Le 29 mars, par exemple, 55 d’entre elles utilisaient les six numéros 300481, toujours selon le site Inside Airbnb. Les numéros émis par la CITQ sont pourtant uniques.
4/7 The most widely used potentially fraudulent license # is "300481", which is used 55 times. The list goes on, and on, and on. "123456" was used 29 times, and "0" was used 10 times. pic.twitter.com/lb7yQon7Vc
— Inside Airbnb (@InsideAirbnb) March 30, 2023
«123456»
Mercredi, Le Journal a également vu une annonce pour un logement à Laval avec le numéro d’enregistrement «123456». Il a été possible de vérifier qu’aucun établissement n’est officiellement enregistré à ce numéro.
Ces irrégularités laissent donc croire qu'Airbnb ne vérifie pas que tous les numéros d'enregistrement fournis par les hôtes correspondent bel et bien à un numéro de licence émis par la CITQ.
«C’est possible d’inscrire n’importe quoi comme numéro d’enregistrement et c’est quelque chose qu’on voit, il y a de faux numéros. Il n’y a aucune vérification qui est faite sur les numéros d’enregistrement qui sont inscrits dans les annonces. Des gens utilisent même les numéros de certains hôtels», a pour sa part dénoncé le co-porte-parole du Regroupement des comités logements et des associations de locataires du Québec (RCLALQ), Cédric Dussault, en entrevue au Journal.
− Avec Le Journal