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Plongée dans l'histoire du bâtiment du Vieux-Montréal qui a tragiquement brûlé

Photo Mario Beauregard, Agence QMI / Bibliothèque et Archives nationales du Québec
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Photo portrait de Camille Dauphinais-Pelletier

Camille Dauphinais-Pelletier

2023-03-20T19:03:50Z
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Un incendie a tristement ravagé un immeuble patrimonial dans le Vieux-Montréal le 16 mars, faisant plusieurs victimes. Dix jours plus tard, cinq corps avaient été sortis des décombres, et deux personnes manquaient toujours à l'appel. Retour sur ce bâtiment spécial, qui disparaîtra bientôt du coeur historique de Montréal.

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Histoire de l'édifice William-Watson-Ogilvie

L'édifice William-Watson-Ogilvie a été construit en 1890 et était situé tout près du fleuve, en plein coeur de ce qu'on considère aujourd'hui le quartier touristique du Vieux-Montréal. Il faisait face à la place D'Youville et une autre de ses façades était bien visible sur la rue du Port. 

L'édifice en 1891, un an après sa construction.
L'édifice en 1891, un an après sa construction. Bibliothèque et Archives nationales du Québec

C'est un homme d'affaires, William Watson Ogilvie, qui a fait construire cet immeuble par l’agence d’architectes Hutchison and Steele, à un emplacement où il y avait auparavant trois magasins, peut-on apprendre sur le Site Web officiel du Vieux-Montréal. Il comprend trois étages (incluant le rez-de-chaussée) et une tour bien caractéristique donnant sur le coin de la rue. Il est construit en «pierre grise de Montréal», un matériau qui était extrait de plusieurs carrières de l'île à l'époque. 

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L'objectif du bâtiment est d'abord d'abriter les bureaux de la Ogilvie Milling Company, l'entreprise familiale qui se spécialise en transformation de céréales en farine. C'est ce qui va se passer jusqu'à la vente de l'édifice en 1946; il est ensuite occupé par des agences gouvernementales, toujours selon le site du Vieux-Montréal. 

À partir de 1967, l'usage du bâtiment devient partiellement résidentiel aux étages supérieurs. Les logements y prennent de plus en plus de place avec les années. 

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Au moment de l'incendie

Capture d'écran Google Earth
Capture d'écran Google Earth

Au moment de l'incendie, l'immeuble était occupé au rez-de-chaussée depuis plus de 25 ans par l'agence d'architecture Lapointe Magne & Associés, qui a d'ailleurs annoncé sur son site web que ses activités seraient passablement perturbées durant les prochaines semaines. 

Photo tirée du site Lapointe Magne & Associés
Photo tirée du site Lapointe Magne & Associés

Selon des informations récoltées par Le Journal de Montréal, l’endroit comprenait plusieurs logements loués sur la plateforme Airbnb, même si ce type de location n’est pas permis dans ce secteur de la Ville. C’est probablement ce qui explique que parmi les sept personnes qui manquent à l’appel et qui sont présumées victimes de ce brasier, on retrouve des gens du Québec, de l’Ontario et des États-Unis, selon TVA Nouvelles

Un locataire qui habitait les lieux de façon permanente depuis trois ans et qui n’était heureusement pas chez lui le soir de l’incendie a confié au Journal de Montréal que plusieurs appartements du bâtiment ne possédaient pas d’issue de secours ou de fenêtres. «Mon logement n’avait pas une seule fenêtre», a raconté celui selon qui seulement 3 des 15 unités sur place étaient louées à l’année, les autres étant mises en location sur Airbnb. 

Photo Agence QMI, Erik Peters
Photo Agence QMI, Erik Peters

La mairesse de Montréal Valérie Plante a d'ailleurs demandé en point de presse lundi matin que Québec dépêche davantage d'inspecteurs pour lutter contre les locations Airbnb illégales. 

Photo AGENCE QMI, AUDREY SANIKOPOULOS
Photo AGENCE QMI, AUDREY SANIKOPOULOS

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